Avion détourné par la Biélorussie : « Nous allons prendre des sanctions supplémentaires », annonce Jean-Yves Le Drian

Avion détourné par la Biélorussie : « Nous allons prendre des sanctions supplémentaires », annonce Jean-Yves Le Drian

Lors des questions d’actualité au gouvernement, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian est revenu sur « l’acte de piraterie d’Etat » commis par le régime du président biélorusse, Alexandre Loukachenko, dimanche soir.
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L’Union européenne peut-elle aller plus loin dans les sanctions infligées au régime du président biélorusse, Alexandre Loukachenko, qui a personnellement donné l’ordre à un Mig-29 d’intercepter le Boeing de Ryanair, qui reliait Athènes à Vilnius dimanche, pour le dérouter vers Minsk ? C’est la question que le sénateur LREM André Gattolin a adressée au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian.

L’arrestation de Roman Protassevitch, un journaliste d’opposition de 26 ans, et de sa compagne, Sofia Sapéga qui se trouvaient à bord de l’avion, a d’abord été qualifié par le ministre « d’acte de piraterie d’Etat », « de prise d’otage par l’air ».

En guise de sanction, le Conseil européen a décidé dès lundi soir de fermer son espace aérien à la Biélorussie. « Une mesure applicable dès aujourd’hui », a précisé Jean-Yves Le Drian qui annonce qu’il a été demandé à la Commission européenne de préparer « une panoplie de sanctions supplémentaires par rapport aux 88 sanctions déjà prises au moment des élections truquées d’août dernier » […] Oui, on va aller plus loin. Nous allons prendre des sanctions supplémentaires », martèle-t-il.

Jean-Yves Le Drian évoque de nouvelles sanctions à l’encontre « des entités étatiques proches du pouvoir biélorusse pour les empêcher de bouger en Europe, de venir en Europe, de commercer en Europe ».

Le ministre de l’Europe indique, par ailleurs, que demain à Montréal se tiendra une réunion de l’organisation de l’aviation civile internationale (OACI). « Nous serons amenés, avec d’autres pays européens, à demander qu’il y ait une enquête de cette organisation sur la manière dont tout cela s’est déroulé. J’espère que cette enquête sera autorisée. En tout cas, nous serons très fermes par rapport à Loukachenko. Nous ne reconnaîtrons ni son élection irrégulière, ni sa politique aveugle de répression », a-t-il conclu.

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