Bain de foule de Macron à Toulouse et rassemblement des opposants
Emmanuel Macron s'est offert un long bain de foule, lundi sur la place du Capitole à Toulouse, où s'étaient rassemblées plusieurs milliers de...

Bain de foule de Macron à Toulouse et rassemblement des opposants

Emmanuel Macron s'est offert un long bain de foule, lundi sur la place du Capitole à Toulouse, où s'étaient rassemblées plusieurs milliers de...
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron s'est offert un long bain de foule, lundi sur la place du Capitole à Toulouse, où s'étaient rassemblées plusieurs milliers de personnes, passant plus de trois quarts d'heure à serrer des mains, a constaté une journaliste de l'AFP.

A quelques centaines de mètres de là, entre 300 à 400 personnes, selon la préfecture, 2.000 personnes, selon la CGT, ont manifesté contre sa politique du logement.

La rencontre du président avec le public n'était pas prévue au programme de sa matinée dans la Ville rose, où il devait présenter le volet social de sa réforme du logement lors d'une table ronde à la mairie.

Après une longue visite dans un centre d'hébergement pour mères isolées, le président, déjà très en retard sur son programme, a décidé d'aller au contact de la population, à la veille d'une mobilisation contre sa réforme du Code du travail.

Ente 12h30 et 13h20, il a fait le tour de la vaste place pour saluer la foule maintenue derrière les barrières de sécurité. Parmi la foule figuraient des militants d'En Marche !, le comité local du mouvement ayant appelé ses adhérents à venir afficher leur soutien.

"Ne lâchez rien", "merci", lui ont répété les badauds. "N'ayez pas peur du peuple", lui a lancé un jeune homme.

Manifestation contre la la réforme du code du travail lors d'une visite du président Emmanuel Macron à Toulouse, le 11 septembre 2017
Manifestation contre la la réforme du code du travail lors d'une visite du président Emmanuel Macron à Toulouse, le 11 septembre 2017
AFP

Aux quelques critiques contre son mot de "fainéants" et la gestion de la crise aux Antilles, le président a répondu pied à pied.

"Mon combat est pour les gens qui n'ont pas de travail, qui veulent rentrer dans le travail et la stabilité, et pour les jeunes. Il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles. Il ne faut pas me faire dire ce que je ne dis pas", a-t-il répondu à une remarque contre sa phrase sur les "fainéants".

A une jeune Antillaise qui lui demandait de "démontrer que nous ne sommes pas qu'une terre de vacances", il a répondu que 400 policiers et gendarmes avaient été déployés avant l'ouragan Irma et "dès hier soir 400 de plus". "L'investissement est complet et la reconstruction le sera, rassurez-vous", a-t-il promis.

Pendant la matinée, il a passé plus de deux heures dans un centre d'hébergement du centre ville, prenant le temps de discuter très longuement avec les résidents.

En arrivant sur place vers 10H00, dérogeant à son habitude, le chef de l’État a longuement répondu à un journaliste qui lui demandait s'il regrettait d'avoir employé le mot de fainéants. "Absolument pas", a-t-il rétorqué.

"Je ne l'ai pas fait avec l'esprit de polémique", "les gens ont tort de déformer pour créer de fausses polémiques".

Le président Emmanuel Macron au milieu de la foule à Toulouse, le 11 septembre 2017
Le président Emmanuel Macron au milieu de la foule à Toulouse, le 11 septembre 2017
AFP

Du côté des opposants à sa politique, réunis devant le Monument aux morts, la CGT, Solidaires, FSU, NPA mais aussi les étudiants de l'UNEF ont déployé une grande banderole "Front social. S'unir et lutter pour ne plus subir et pour gagner", ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Je suis là pour +faire la fête+ à Macron", a lancé Sabine, 71 ans, remonté contre un président qui "démolit la Sécu". "C'est vraiment le président des riches, des banques", a-t-elle estimé.

A ses côtés, Tibo, 26 ans, a acquiescé: "Lui, son gouvernement et ses députés sont illégitimes. Ils ont été élus avec une abstention record".

D'autres banderoles ou affichettes ont été brandies comme "Président raté", ou "Rien n'est bon dans le Macron sauf pour les patrons", "ni fainéantes ni cyniques ni extrêmes mais citoyennes révoltées" ou encore: "Ça sent le Gattaz".

leb-jri-rz-cpy/sd

Partager cet article

Dans la même thématique

Bain de foule de Macron à Toulouse et rassemblement des opposants
5min

Politique

Mercosur : le Sénat appelle l'exécutif à saisir la Cour de justice de l’Union européenne

Alors que le traité de libre échange pourrait être ratifié samedi par la présidente de la Commission européenne, la France a réaffirmé ce week-end son rejet du texte en l’état. Après l’Assemblée nationale fin novembre, c’est au tour du Sénat de se prononcer à l’unanimité sur une proposition de résolution visant à demander au gouvernement de saisir la Cour de justice de l’Union européenne pour vérifier la conformité de l’accord.

Le

French President Emmanuel Macron Meets Readers in Marseille to Discuss Democracy and Social Media
5min

Politique

Narcotrafic et plan « Marseille en grand » : ce qu’il faut retenir de la visite d’Emmanuel Macron dans la cité phocéenne

Nouvelle visite du chef de l’Etat dans sa ville de cœur. Après s’être rendu ce matin sur la tombe de Mehdi Kessaci, assassiné par des narcotrafiquants, Emmanuel Macron a annoncé une salve de mesures pour lutter contre le narcotrafic qui gangrène Marseille. Entre une rencontre avec les lecteurs de la Provence, l’inauguration d’un commissariat et la visite du chantier de la gare, Emmanuel Macron a aussi défendu le bilan de son plan « Marseille en grand ».

Le

Déclaration de politique générale et avenir de la Nouvelle Calédonie en séance au Sénat ce 15 octobre
2min

Politique

Budget : qui sont les sénateurs qui participeront à la commission mixte paritaire ?

Outre le président PS et rapporteur général LR de la commission des finances, Claude Raynal et Jean-François Husson, seront présents en CMP les sénateurs LR Christine Lavarde et Stéphane Sautarel, qui suit les collectivités, ainsi que le centriste Michel Canévet et le sénateur Horizons Emmanuel Capus, qui ont défendu plus d’économies durant les débats. Pour le PS, on retrouve le chef de file du groupe, Thierry Cozic.

Le