Baisse de la mortalité sur les routes : « C’est un mensonge » estime Eric de Caumont

Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a connu un recul historique en 2018, a annoncé le Premier ministre Edouard Philippe, alors que la polémique sur les 80 km/h continue.

Des chiffres remis en question par Eric de Caumont, avocat et président de l'association des avocats de l'automobile : « C’est un mensonge (…) En 2013, qui était le plus bas historique jusqu’à présent, il y a eu 3 427 morts. En 2018, il y en a 3 503. Donc ce n’est pas un plus bas historique. À moins que notre Premier ministre, nous ait encore donné une nouvelle leçon de mépris des gueux qui ne sont rien dans les territoires. Et qu’il ait considéré que les départements d’Outre-mer, c’est quantité négligeable et que les gens qui se tuent en Guadeloupe, à la Réunion et en Martinique, il n’en a rien à faire. »

« Il faut arrêter d’emmerder les Français. »

« Toute baisse de la mortalité est bonne à prendre. On est tous réjouis, cela va sans dire » déclare Eric de Caumont. Même si, à la question : « Si demain, ces chiffres définitifs, prouvent par A + B, que la baisse à 80km/h a épargné de nombreuses vies, seriez-vous prêt à revoir votre point de vue ? », le président de l'association des avocats de l'automobile reste catégorique : « Absolument pas ! Pas plus que tous les élus locaux. » Et il justifie sa réponse, en expliquant que ces mesures sont, en fait, mises en place pour faire payer les usagers. Et de reprendre à son compte, la phrase de Georges Pompidou : « Il faut arrêter d’emmerder les Français. » « Les radars ça rapporte » ajoute-t-il.

Eric de Caumont assure qu’il n’aurait aucun scrupule sur le plan moral, à revenir aux 90 km/h, même si ça pouvait entraîner une augmentation du nombre de morts sur les routes : « Aucun problème. Parce que (…) rien n’est prouvé.  Je vous rappelle que tout le monde avait dit, y compris le gouvernement, qu'il y aurait une clause de revoyure à l'été 2020 ».

Vous pouvez voir et revoir l’entretien avec Eric de Caumont, en intégralité :