Barbara Pompili : « Benoît Hamon passe les trois quarts de sa campagne à taper sur Emmanuel Macron »
La secrétaire d’État chargée de la biodiversité juge sévèrement, dans « Parlement Hebdo », les orientations de la campagne du candidat socialiste.

Barbara Pompili : « Benoît Hamon passe les trois quarts de sa campagne à taper sur Emmanuel Macron »

La secrétaire d’État chargée de la biodiversité juge sévèrement, dans « Parlement Hebdo », les orientations de la campagne du candidat socialiste.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Elle est la première au sein du gouvernement à avoir annoncé son soutien à Emmanuel Macron la semaine dernière. Invitée de l’émission « Parlement Hebdo » sur LCP-Public Sénat, Barbara Pompili a reproché à Benoît Hamon son attitude à l’égard du candidat d’En Marche. « Je suis triste de voir qu’il passe les trois quarts de sa campagne à taper sur Emmanuel Macron. Il a fait un choix de réorientation politique très à gauche, qu’il fasse sa campagne là-dessus, qu’il arrête de frapper sur les adversaires. » Pour l’écologiste au gouvernement depuis un an, Benoît se trompe d’adversaire politique :

« Il faut arrêter cette bagarre-là. Notre ennemi c’est l’extrémisme, c’est le Front national, c’est la droite recroquevillée et bourrée d’affaires de François Fillon. »

« Benoît Hamon avait pris l’engagement de rassembler tous les candidats à la primaire »

48 heures après le ralliement de l’ancien Premier ministre Manuel Valls à Emmanuel Macron, Barbara Pompili égratigne un peu plus la primaire de la Belle Alliance populaire, estimant « qu’au lieu de rassembler largement, elle a accéléré une division qui existait déjà » :

« Il faut tenir les engagements des deux côtés. Benoît Hamon avait pris l’engagement de rassembler tous les candidats à la primaire autour d’un projet, autour du sien, mais en donnant des signes, en essayant de voir ce qui dans le programme des autres pouvait être pris. Ça, il ne l’a pas fait avec toute une partie des candidats, c’est une erreur. Est-ce que c’était possible vu la situation ? Je lui laisse le bénéfice du doute, franchement, ce n’était peut-être pas évident. »

Barbara Pompili : « Benoît Hamon avait pris l’engagement de rassembler tous les candidats à la primaire »
01:36

« Le fait qu’il baisse, qu’il baisse, qu’il baisse dans les sondages montre que le travail de rassemblement qu’il devait faire n’a pas été fait. »

La secrétaire d’État ne digère pas l’appel répété cette semaine de Benoît Hamon en direction de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise. « Avant d’aller vers les autres, on rassemble son camp », affirme-t-elle.

 Constatant que Jean-Luc Mélenchon « réussit sa campagne », Barbara Pompili explique l’érosion de l’électorat de Benoît Hamon :

« Ça ne m’étonne pas que des gens qui sont à la gauche de la gauche se sentent plus attirés par l’original que par la copie. »

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01066724_000014
8min

Politique

Référendum sur l’immigration : une pétition controversée relance le débat enterré au Sénat en 2023

Plus d’1,3 million de personnes auraient signé la pétition de Philippe De Villiers en faveur d’un référendum sur l’immigration, dont certains cadres LR, comme Laurent Wauquiez. L’idée d’élargir les conditions du recours au référendum de l’article 11 de la Constitution aux questions migratoires avait été portée en 2023 par l’ancien président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau avant d’y renoncer faute de majorité.

Le

Barbara Pompili : « Benoît Hamon passe les trois quarts de sa campagne à taper sur Emmanuel Macron »
4min

Politique

Rencontre entre le PS et Sébastien Lecornu : « Quand on a 39 ans, je crois qu'on n'a pas intérêt à être censuré au bout de 15 jours », lance Patrick Kanner

Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, poursuit ses concertations après sa nomination à Matignon. Il rencontrera mercredi plusieurs partis de gauche, dont le Parti socialiste. « Il aura devant lui une opposition déterminée à obtenir des victoires pour les Français », promet le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, ce mardi 16 septembre.

Le

Barbara Pompili : « Benoît Hamon passe les trois quarts de sa campagne à taper sur Emmanuel Macron »
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le