Bardella appelle les électeurs de LR, de LFI et de Dupont-Aignan à voter RN
La tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes Jordan Bardella, a appelé vendredi les électeurs de LR, de...

Bardella appelle les électeurs de LR, de LFI et de Dupont-Aignan à voter RN

La tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes Jordan Bardella, a appelé vendredi les électeurs de LR, de...
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

La tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes Jordan Bardella, a appelé vendredi les électeurs de LR, de LFI mais aussi de Nicolas Dupont-Aignan, ancien allié du RN à la présidentielle, à voter RN dimanche, pour ne pas "gâcher" de voix face à Emmanuel Macron.

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France (DLF) "n'atteindra pas la barre des 5% nécessaires pour avoir des élus dimanche. S'éparpiller sur des listes aujourd'hui créditées de moins de 5%, c'est l'assurance de renforcer Emmanuel Macron: dimanche aucune voix ne doit être gâchée, aucune voix ne doit être perdue", a fait valoir Jordan Bardella à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), fief du RN où la cheffe du parti Marine Le Pen tiendra dans la soirée son dernier meeting.

Nicolas Dupont-Aignan a aussitôt dénoncé un "coup bas minable". Marine Le Pen "cherche toujours à abattre ceux qui l'ont soutenue. En se comportant comme ça elle n'aura jamais d'allié", s'est-il insurgé auprès de l'AFP.

"Nous serons largement au-dessus des 5% et il n'y aura aucune voix gâchée", a ajouté M. Dupont-Aignan. "M. Bardella et Mme Le Pen nourrissent un duel infernal voulu par M. Macron qui consiste à reproduire 2017 pour prépaprer la victoire de M. Macron en 2022", a-t-il encore déploré.

Marine Le Pen avait proposé à Nicolas Dupont-Aignan en mai 2018 de faire liste commune, mais le président de DLF avait finalement choisi de faire cavalier seul.

"Je viens (leur) dire que nous partageons l'essentiel, que les idées, les valeurs et le projet que nous défendons n'ont jamais été aussi proches", a ajouté lors d'une allocution devant la presse M. Bardella, dont la liste est au coude-à-coude avec celle de la majorité, alors que celle de DLF est crédité de 3 à 4% des voix dans les sondages. "J'appelle donc les électeurs de DLF à voter pour notre liste de rassemblement".

M. Bardella a aussi lancé un appel aux électeurs de LR pour qu'ils votent "utile" et à ceux de la France insoumise, un parti en "dérive totale", "tombé entre les griffes des défenseurs de l'islamisme et de l'indigénisme, promoteurs d'une immigration illimitée". Un ancien élu de LFI, Andréa Kotarac, qui a appelé à voter RN, doit s'exprimer à la réunion publique vendredi.

M. Macron "ne doit pas sortir premier dimanche soir. Le mépris envers les Français ne doit pas l'emporter", a insisté Marine Le Pen, en s'adressant aux "gilets jaunes". "Sa volonté de revanche contre ceux qui l'ont contrarié par les actes du samedi doit être empêchée".

"Une victoire d'Emmanuel Macron leur ferait tout perdre y compris la dignité retrouvée dans l'action et la fraternité des ronds-points", a-t-elle ajouté, en comparant le scrutin européen au "référendum populaire que les Français ont demandé mais n'ont pas eu", et en appelant à voter "utile". "Le gouvernement bien sûr sera en danger si nous arrivons en tête et peut-être Emmanuel Macron aura-t-il le panache de partir", a-t-elle encore dit.

Interrogée sur un jugement jeudi dans l'affaire des emplois fictifs présumés du RN au Parlement européen, elle a assuré que cette décision n'aurait "aucune influence" sur le vote "si ce n'est celle de mobiliser encore plus ceux qui souhaitent sortir de ce type de manipulation".

Dans un jugement daté de mardi, la Cour de justice de l'UE a rejeté un pourvoi de Mme Le Pen, après une première décision du Tribunal de l'UE: l'ex-eurodéputée doit bien rembourser près de 300.000 euros au Parlement européen pour l'emploi douteux d'une assistante, Catherine Griset, elle-même candidate éligible aux européennes.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Bardella appelle les électeurs de LR, de LFI et de Dupont-Aignan à voter RN
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le