A quelques heures de l’examen du budget de la sécurité sociale à l’Assemblée nationale, le gouvernement s’engage à ce qu’il n’y ait pas de déremboursement des médicaments en 2025, accédant à une demande du Rassemblement national.
Bardella (RN): “on a le droit de critiquer les journalistes”
Par Public Sénat
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Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national (RN) aux élections européennes, a estimé mardi avoir "le droit de critiquer les journalistes", ajoutant toutefois qu'il "condamnait toutes les formes de violences", y compris celles visant des médias lors de manifestations de "gilets jaunes".
La chaîne d'information en continu "BFMTV a été sifflée, oui, dans un certain nombre de meetings" du RN, a reconnu sur RFI le jeune candidat, qui avait pourtant laissé entendre le contraire la veille sur BFMTV et RMC. "Quand avons-nous fait siffler et huer les journalistes ?", avait-il répondu au journaliste qui demandait s'il avait hué des médias dans des réunions publiques.
"Il y a beaucoup de journalistes et beaucoup de médias qui ont fait campagne de manière outrancière pour M. (Emmanuel) Macron lors de l'élection présidentielle" en 2017, a-t-il justifié sur RFI.
"On a le droit dans notre pays de critiquer la presse, (...) d'émettre une critique à l'égard de certains journalistes qui font effectivement leur boulot souvent de manière objective et parfois de manière pas très objective", a ajouté M. Bardella, qui est aussi porte-parole du parti.
Le responsable du RN a assuré qu'il ne se sentait "absolument pas" de responsabilité dans les violences contre les journalistes. "Je condamne toutes les formes de violence", a-t-il dit.
"Il faut être responsable, mais être responsable n'interdit pas d'avoir un regard critique sur le travail de la presse. Vous avez le droit de critiquer les politiques, on a le droit de critiquer les journalistes, mais ça peut se faire de manière apaisée, de manière sereine", a poursuivi le candidat.
Pour lui les journalistes "doivent pouvoir faire leur travail de manière démocratique et apaisée dans notre pays".
Lors du congrès du RN en mars à Lille, l'invité vedette Steve Bannon avait fait huer les journalistes.