Invités de l’émission Extra Local, le communiste Léon Deffontaines et l’eurodéputée Place publique Aurore Lalucq ont tous deux dénoncé l’action menée contre Raphaël Glucksmann, en marge d’une manifestation du 1er mai à Saint-Etienne.
Bardella (RN): “on a le droit de critiquer les journalistes”
Par Public Sénat
Publié le
Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national (RN) aux élections européennes, a estimé mardi avoir "le droit de critiquer les journalistes", ajoutant toutefois qu'il "condamnait toutes les formes de violences", y compris celles visant des médias lors de manifestations de "gilets jaunes".
La chaîne d'information en continu "BFMTV a été sifflée, oui, dans un certain nombre de meetings" du RN, a reconnu sur RFI le jeune candidat, qui avait pourtant laissé entendre le contraire la veille sur BFMTV et RMC. "Quand avons-nous fait siffler et huer les journalistes ?", avait-il répondu au journaliste qui demandait s'il avait hué des médias dans des réunions publiques.
"Il y a beaucoup de journalistes et beaucoup de médias qui ont fait campagne de manière outrancière pour M. (Emmanuel) Macron lors de l'élection présidentielle" en 2017, a-t-il justifié sur RFI.
"On a le droit dans notre pays de critiquer la presse, (...) d'émettre une critique à l'égard de certains journalistes qui font effectivement leur boulot souvent de manière objective et parfois de manière pas très objective", a ajouté M. Bardella, qui est aussi porte-parole du parti.
Le responsable du RN a assuré qu'il ne se sentait "absolument pas" de responsabilité dans les violences contre les journalistes. "Je condamne toutes les formes de violence", a-t-il dit.
"Il faut être responsable, mais être responsable n'interdit pas d'avoir un regard critique sur le travail de la presse. Vous avez le droit de critiquer les politiques, on a le droit de critiquer les journalistes, mais ça peut se faire de manière apaisée, de manière sereine", a poursuivi le candidat.
Pour lui les journalistes "doivent pouvoir faire leur travail de manière démocratique et apaisée dans notre pays".
Lors du congrès du RN en mars à Lille, l'invité vedette Steve Bannon avait fait huer les journalistes.