Baroin : « Ce ne sont pas les maires qui refusent de se serrer la ceinture »
Invité à s’exprimer devant le groupe LR du Sénat, le président de l’Association des maires de France a rappelé que les économies ne pouvaient pas se faire sur le dos des collectivités locales.

Baroin : « Ce ne sont pas les maires qui refusent de se serrer la ceinture »

Invité à s’exprimer devant le groupe LR du Sénat, le président de l’Association des maires de France a rappelé que les économies ne pouvaient pas se faire sur le dos des collectivités locales.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le rapport du comité action publique 2022 (CAP 22) était très attendu. Dévoilé par Le Figaro, il propose pas moins de 30 milliards d’économies dans de nombreux secteurs, de l’audiovisuel aux taux de TVA, en passant par des transferts de compétences vers les collectivités locales. Interrogé sur le sujet, l’ancien ministre du Budget et actuel président de l’Association des maires de France François Baroin s’est montré dubitatif sur les intentions du gouvernement concernant la réduction des dépenses publiques. « Il faut voir comment et sous quelle forme » prévient-il. « Si c’est la poursuite de la politique actuelle, c’est-à-dire faire payer par les collectivités locales l’effort que ne produit pas l’Etat, l’impact sera sévère sur les services publics de proximité, très sévère sur le rôle des agents économiques que les territoires ont au service du développement des bassins de vie. »

« Sous la présidence Hollande, il y a eu 11 milliards de dotations en moins, cela a eu un impact de 30% d’investissements publics en moins, donc 0,6 point de croissance » poursuit l’ancien sénateur. « On nous annonce qu’on demande un effort de 13 milliards d’euros, que nous contestons, ça aura les mêmes proportions, c’est-à-dire quelque chose qui va tuer l’investissement local et qui va altérer le fonctionnement local. »

« Ce ne sont pas les maires qui refusent de se serrer la ceinture » a-t-il martelé. « Les collectivités ont produit beaucoup d’efforts, les communes ont produit beaucoup d’efforts. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Baroin : « Ce ne sont pas les maires qui refusent de se serrer la ceinture »
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Baroin : « Ce ne sont pas les maires qui refusent de se serrer la ceinture »
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le