Bayrou ne comprend pas l' »obstination » de Fillon
François Bayrou, président du MoDem, a déclaré mercredi ne pas voir "où mène le choix de l'obstination" de François Fillon, qui...

Bayrou ne comprend pas l' »obstination » de Fillon

François Bayrou, président du MoDem, a déclaré mercredi ne pas voir "où mène le choix de l'obstination" de François Fillon, qui...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

François Bayrou, président du MoDem, a déclaré mercredi ne pas voir "où mène le choix de l'obstination" de François Fillon, qui reste dans la course à l'Elysée, assurant qu'il lui serait impossible de soutenir le candidat de la droite pour la présidentielle.

"Je ne vois pas où mène le choix de l'obstination qu'a fait François Fillon", a déclaré le maire de Pau, invité de l'émission "Questions d'info" LCP/Le Monde/AFP/franceinfo. "Cette campagne est pour François Fillon à mes yeux impossible à faire", a ajouté l'élu centriste, qui réfléchit encore à sa propre candidature à la présidentielle.

"Quand bien même il y aurait cette espèce de miracle électoral et qu’il remporterait cette élection, comment gouvernerait-il?", s'est interrogé M. Bayrou à propos de l'ancien Premier ministre, qui est englué dans l'affaire des emplois présumés fictifs de son épouse mais maintient fermement sa candidature à la présidentielle.

"Cette cascade de révélations, elle porte atteinte bien sûr à ceux qui en sont frappés, à leur parti et à leur camp, mais aussi, selon moi, à la totalité de la démocratie française", a-t-il jugé.

"Comment faire une campagne électorale dont tout l'axe était de demander des sacrifices aux gens?", a-t-il ajouté.

Soutien d'Alain Juppé à la primaire de la droite, le maire de Pau a catégoriquement tourné le dos à un soutien à M. Fillon.

"Vous voyez bien que c'est une évidence depuis déjà longtemps (...) depuis l'annonce de son programme", a-t-il martelé.

M. Bayrou a également ironisé sur l'appellation de "droite et de centre", qui englobe le parti Les Républicains et l'UDI, parti centriste allié à LR pour la présidentielle.

"Je sais que le centre, ce n'est pas ça. J’ai absolument conscience qu’un grand nombre de militants de cette organisation politique (l'UDI, ndlr) ne partagent pas l'orientation qui a été imposée par leurs responsables", a-t-il critiqué, dans une allusion au soutien de l'UDI à François Fillon.

"Droite et centre, ils sont à combien? 17 ou 18%. Si l’opposition (...) est à 17 ou 18%, où est l'état du pays et où est la force?", a-t-il dénoncé.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
3min

Politique

Le gouvernement transmettra au Sénat les amendements votés sur le budget : « Les engagements pris seront tenus », assure Laurent Panifous

Alors que les députés entament l’examen en séance du budget de la Sécu, mettant en pause les travaux sur le budget 2026, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, assure que le gouvernement transmettra au Sénat « tous les amendements votés ». « C’est une formule qui nous va bien », réagit le président de la commission des finances du Sénat, Claude Raynal.

Le