Bayrou ne croit « pas à la +réforme+ imposée à la schlague »

Bayrou ne croit « pas à la +réforme+ imposée à la schlague »

Le centriste François Bayrou (MoDem), qui dira en février s'il est candidat ou non à la présidentielle, plaide dans un nouveau...
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Le centriste François Bayrou (MoDem), qui dira en février s'il est candidat ou non à la présidentielle, plaide dans un nouveau livre pour "une réforme progressive" et ne croit pas à "la +réforme+ imposée à la schlague".

Dans "Résolution française" (Éditions de l'Observatoire), qui sort le 1er février, le maire de Pau, qui a déjà mené trois campagnes présidentielles (2002, 2007 et 2012), expose sur plus de 300 pages ses principes, sa vision et quelques grandes mesures qu'il défend pour certaines depuis longtemps.

Dans le droit fil de ses critiques contre le programme de François Fillon, le centriste, qui soutenait Alain Juppé dans la bataille de la primaire de la droite, met en garde contre la "brutalité", sans toutefois citer nommément le candidat Les Républicains.

"Je ne crois pas aux décisions brutales et je ne crois pas qu’on chamboule un pays de fond en comble. Il faut entraîner un pays, lui faire partager les grands choix et, pour l’entraîner, il faut le rassurer et le convaincre", écrit le centriste, qui dit ne pas croire "à la +réforme+ imposée à la schlague".

"Je plaide contre l’illusion de la brutalité dans l’exercice du pouvoir, contre le mythe du grand soir, et au contraire pour des changements décisifs mais progressifs, préparés et expliqués", insiste M. Bayrou.

"Je sais bien que régulièrement, plus ou moins, on nous vend le retour de Thatcher. Mais qu’on veuille bien se souvenir que Margaret Thatcher, c'était il y a trente ans, que les médias n’étaient pas ce qu’ils sont aujourd'hui et qu’en particulier Internet n’existait pas, avec sa double capacité d’information et de mobilisation instantanées", souligne-t-il, alors que le programme de M. Fillon est comparé à celui de l'ancienne Première ministre britannique.

En conclusion, M. Bayrou fustige également "des projets si flous que nul ne peut les projeter sur l’avenir d’un peuple", laissant penser qu'il parle d'Emmanuel Macron.

Le président du MoDem exprime notamment sa vision de "l'unité" de la France, de la laïcité, de l'éducation, des finances publiques, en proposant non plus 3% mais 2% de déficit public, ou encore la mise en place d'un service public universel.

Il s'en prend également à "l'argent": "Peu à peu, ce qui cherche à s'imposer, c’est l’argent qui commande. L’argent qui cherche à s’introduire, non pas comme serviteur, mais comme maître, dans toutes les activités humaines: dans l’éducation, dans la culture, dans la communication, dans la santé, dans les lois et dans les relations internationales."

Et de pointer également que "la presque totalité de la presse écrite nationale est désormais entre les mains d’une petite dizaine d’industriels, souvent en affaires avec l’État, en tout cas tous défenseurs d’un projet de société qui leur convienne".

Mais M. Bayrou se veut aussi optimiste: "Je crois que de la situation de marasme où nous sommes, il est non seulement possible, mais même assez facile de sortir", écrit-il.

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