François Bayrou a renoncé mercredi à briguer l'Elysée en proposant à Emmanuel Macron une "alliance" immédiatement acceptée par l'intéressé, qui...
Bayrou renonce à briguer l’Élysée, Macron accepte son offre d’alliance
François Bayrou a renoncé mercredi à briguer l'Elysée en proposant à Emmanuel Macron une "alliance" immédiatement acceptée par l'intéressé, qui...
Par Baptiste PACE et Frédéric DUMOULIN
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François Bayrou a renoncé mercredi à briguer l'Elysée en proposant à Emmanuel Macron une "alliance" immédiatement acceptée par l'intéressé, qui voit dans ce geste un "tournant" décisif dans une élection présidentielle de plus en plus inédite.
Interrogé par l'AFP, Emmanuel Macron a fait savoir moins d'une heure après la déclaration du président du MoDem qu'il acceptait son offre d'alliance, qualifiée de "tournant de la campagne présidentielle".
De fait, cet appui d'une figure appréciée des Français constitue un coup de pouce non négligeable pour M. Macron après les difficultés de la semaine dernière liées à ses déclarations controversées sur la colonisation et le mariage homosexuel.
L'ancien ministre de l'Economie accède à la principale exigence formulée par François Bayrou: la promesse d'une loi de "moralisation de la vie publique", notamment s'agissant des "conflits d'intérêts".
François Bayrou
AFP
M. Bayrou s'est par ailleurs défendu d'avoir négocié des contreparties électorales pour son renoncement. "Je n'ai jamais discuté de circonscriptions avec Emmanuel Macron" et "je ne suis candidat à rien", a-t-il assuré dans la soirée sur France 2.
Le président du MoDem, qui a informé M. Macron de sa décision "juste avant" son annonce à la presse, rencontrera le leader d'En Marche! jeudi.
En renonçant à présenter sa propre candidature, M. Bayrou clôt une séquence de plusieurs mois durant laquelle il entretenait savamment le flou sur ses intentions, après avoir dans un premier temps apporté son soutien à Alain Juppé, finalement battu par François Fillon à la primaire de la droite.
Son annonce a suscité une cascade de commentaires rappelant les critiques acerbes qu'il avait coutume d'adresser à M. Macron, tour à tour qualifié d'"hologramme" et "candidat des forces de l'argent" qui serait peut-être "prêt dans quinze ans".
M. Bayrou a toutefois récusé toute idée de "ralliement" ou de "ticket" avec M. Macron auquel il a également demandé davantage de "pluralisme" au Parlement. En clair: l'instauration de la proportionnelle.
Il renonce ainsi à une quatrième candidature d'affilée après celles de 2002 (6,8%), 2007 (18,6%) et 2012 (9,1%).
Ministre et soutien d'Edouard Balladur en 1995, ministre de Jacques Chirac en 1995, candidat d'un centre indépendant de 2002 à 2012, M. Bayrou (65 ans) s'éloigne une nouvelle fois de la droite française en soutenant un adversaire de François Fillon, après avoir voté pour François Hollande contre Nicolas Sarkozy en 2012.
- "Bayrou préfère tuer Fillon que Macron" -
Le centriste François Bayrou au milieu des photographes, le 22 février 2017 à Paris
AFP
Mais pour le maire de Pau, "jamais, dans les 50 dernières années, la démocratie en France n'a été dans une situation aussi décomposée" et la France encourt "le pire des risques de flambée de l'extrême droite, qui fait planer la menace d'un danger majeur et immédiat pour notre pays et pour l'Europe".
A gauche, a-t-il développé, "le bilan du gouvernement sortant est tel aux yeux des Français que les primaires de la gauche ont choisi un candidat opposant déterminé à la politique suivie depuis le début du quinquennat".
A droite, "le dévoiement des affaires révèle non seulement l'existence de privilèges et de dérives mais ce qui est plus choquant encore, l'acceptation tacite et presque unanime de ces abus", a asséné M. Bayrou, impitoyable envers François Fillon depuis sa désignation, tant sur son programme "hyperlibéral" que sur les emplois présumés fictifs de son épouse comme collaboratrice parlementaire.
François Bayrou "préfère tuer Fillon que Macron", résume une source chez Les Républicains (LR).
"S'il ne tenait qu'à moi, bien sûr, j'irais, à la seconde. Mais le danger que représente Marine Le Pen, qui peut réellement gagner cette élection, me pose un cas de conscience", confiait récemment M. Bayrou en petit comité.
Ces dernières semaines, le président du MoDem avait nettement adouci son discours sur Emmanuel Macron. Après un dîner en juillet, les deux hommes s'étaient revus en milieu de semaine dernière.
Bon nombre des troupes de M. Bayrou étaient déjà passées dans le camp Macron, qui a par ailleurs enregistré mercredi le ralliement du député écologiste François de Rugy.
Alors que beaucoup s'interrogent sur la jeunesse d'Emmanuel Macron et son passé de banquier chez Rothschild, "Bayrou peut lui apporter son expérience et sa caution d'honnête homme", note un proche.
Dans son récent livre "Résolution française", qui rappelle, à la lettre près, le "Révolution" de M. Macron, le maire de Pau tient un discours qui fait écho au credo transpartisan de l'ex-ministre de l’Économie: "Gauche et droite sont des ensembles sinon vides, du moins largement épuisés", dit-il en plaidant pour l'avènement d'"un homme libéré de la dépendance des appareils".
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.
Alors que Sébastien Lecornu est entré hier à Matignon, une enquête Toluna-Harris Interactive révèle que seul un tiers des Français lui accordent leur confiance en tant que nouveau Premier ministre.