Le rapport du sénateur LR Bruno Belin, en vue de l’examen de la mission sécurité du budget 2025, pointe l’impact financier des JO de Paris 2024 et de la crise en Nouvelle-Calédonie sur les finances de la gendarmerie et de la police. Conséquence : la police a renoncé à remplacer plus de 2.000 voitures et la gendarmerie n’a pas payé ses loyers à de nombreuses communes. Les budgets de la police et de la gendarmerie sont en revanche en hausse en 2025.
Bayrou salue un “nouvel acte qui s’ouvre” avec le discours de Macron
Par Public Sénat
Publié le
Le président du Modem François Bayrou a salué mardi un "changement d'époque" et un "nouvel acte qui s'ouvre" avec l'allocution lundi soir d'Emmanuel Macron pour tenter de répondre à la crise des "gilets jaunes".
"Ce que le président de la République a dit est très important, c'est un nouvel acte qui s'ouvre, pas seulement du quinquennat, mais depuis 30 ans que couvent ces problèmes", a estimé sur franceinfo le maire de Pau, allié de M. Macron.
L'ancien ministre de la Justice a salué "l'affirmation du président de la République qui dit au fond: il n'y a pas de progrès économique possible sans justice sociale, si tous les citoyens ne se sentent pas concernés".
"Depuis le début, depuis le premier jour, j'ai défendu cette ligne qui est: pas de réforme sans justice", a souligné M. Bayrou, qui juge qu'Emmanuel Macron "a renoué hier soir avec l'inspiration profonde de sa campagne électorale" de 2017.
"C'est un changement d'époque (...) par rapport à des décennies dans lesquelles on a essayé d'éviter cette question de l'unité sociale du pays", a-t-il jugé.
Tout en rejetant toutes "querelles de personnes", M. Bayrou a reconnu une "différence de ligne très importante" avec le Premier ministre Édouard Philippe depuis le début du quinquennat.
"J'ai défendu une ligne politique depuis le premier jour qui a été la prise en compte des exigences et des attentes et des tensions sociales dans notre pays", a-t-il expliqué.
Interrogé sur une éventuelle ambition pour Matignon, M. Bayrou a répondu: "Je ne suis candidat à rien (...), cette ambition est absolument étrangère à mon esprit aujourd'hui".
"Il est très important que les choses s'apaisent et ça va être d'autant plus possible à mon avis, que l'opinion publique a entendu le président de la République", a estimé le président du Modem, pour qui "un mouvement que le soutien populaire pousse à arrêter, forcément, il va aller dans ce sens-là".
Le président du Modem a prôné aussi un peu de souplesse dans la règle des 3% de déficit. "On ne peut pas s'en affranchir, mais il y a des moments dans la vie où il faut faire des investissements pour que le futur devienne possible."