Belloubet déplore le « jeu paranoïaque » de Mélenchon

Belloubet déplore le « jeu paranoïaque » de Mélenchon

La ministre de la Justice Nicole Belloubet a déploré dimanche le "jeu paranoïaque" et la "dérive" du président de la France...
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La ministre de la Justice Nicole Belloubet a déploré dimanche le "jeu paranoïaque" et la "dérive" du président de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon qui l'a mise en cause au sujet des perquisitions et enquêtes visant son parti.

"Je ne peux pas entrer dans le jeu paranoïaque de Jean-Luc Mélenchon", a déclaré la Garde des Sceaux au Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro, en assurant qu'"il n'y a évidemment aucun complot" le visant.

Dans un entretien à La Provence de samedi, M. Mélenchon a fustigé le "comportement méprisable" de Mme Belloubet qui selon lui "savait ce qui allait se passer" et "a laissé faire".

"La justice n'est pas aux ordres, pas dans notre pays", a assuré Mme Belloubet, qui a déploré "une dérive" de M. Mélenchon et répété ne donner "aucune instruction individuelle aux procureurs".

Interrogée sur la sécurité dans les établissements scolaires et la possibilité d'y affecter des forces de l'ordre, comme l'a annoncé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, la garde des Sceaux a rappelé que "l'école n'est pas une maison de redressement", mais "un lieu où le savoir doit primer".

Mais "il faut que le chef d'établissement puisse avoir accès aux forces de l'ordre" en cas de "trouble singulier dans l'établissement" ou à ses abords, a-t-elle ajouté, n'excluant pas que "dans certaines zones" il puisse y avoir "un référent police". Les mesures seront détaillées mardi en Conseil des ministres.

Sur la mise en place des téléphones fixes en prison, Mme Belloubet a rappelé que cette mesure était "liée au brouillage des téléphones portables", qui sera inauguré "d'abord à la prison de la Santé" et "dans les établissements les plus sécuritaires".

Il faudra "à peu près deux ans" pour généraliser ce dispositif qui prévoit "des numéros pré-enregistrés" au nombre de "quatre" pour les détenus, qui n'auront "évidement pas accès à internet".

Alors que la France veut rapatrier une partie des quelque 150 enfants de jihadistes français signalés en Syrie, Mme Belloubet a éludé sur le calendrier mais souligné qu'il s'agissait là d'une "politique au cas par cas", devant être "empreinte d'humanisme et de prévention". Mais "les mères restent en Syrie", a-t-elle ajouté.

Interrogée enfin sur une éventuelle candidature aux élections européennes, Mme Belloubet a assuré qu'elle ne l'avait "pas envisagé". "Mais si vous m'y incitez je vais réfléchir", a-t-elle lancé, avant d'ajouter "je ne sais pas, je n'ai pas réfléchi à cette question".

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