Benalla accuse Mediapart de « manipulations »
Alexandre Benalla a accusé lundi d'"instrumentalisation politique" et de "manipulations" Mediapart, qui avait publié des extraits...

Benalla accuse Mediapart de « manipulations »

Alexandre Benalla a accusé lundi d'"instrumentalisation politique" et de "manipulations" Mediapart, qui avait publié des extraits...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Alexandre Benalla a accusé lundi d'"instrumentalisation politique" et de "manipulations" Mediapart, qui avait publié des extraits sonores d'une conversation de l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron, comparant le site au média d'extrême droite américain Breitbart.

Dans une interview fleuve au Nouvel économiste, dans laquelle il évoque sa nouvelle société de conseil et sécurité en Afrique, M. Benalla, visé par plusieurs enquêtes, affirme "qu’il y a eu instrumentalisation politique et manipulation médiatique de la part de Mediapart et d’Edwy Plenel (fondateur du site, ndlr) qui sont en quelque sorte les +Breitbart et Steve Bannon+ (ancien stratège de Donald Trump, ndlr) d'une certaine gauche française".

Le 31 janvier, Mediapart avait publié des extraits sonores d'une conversation entre Alexandre Benalla et le salarié de La République en marche Vincent Crase datant du 26 juillet 2018, soit quatre jours après leur mise en examen dans l'affaire des violences du 1er mai 2018 et en violation de leur contrôle judiciaire.

Cette révélation vaudra notamment à MM. Benalla et Crase d'être placés en détention provisoire le 19 février, avant d'obtenir leur remise en liberté une semaine plus tard en appel.

"Mis à part les manipulations de Mediapart, les médias ont fait leur travail en informant les gens de ce qu’ils ont pu percevoir comme étant étrange, bizarre, bancal, voire borderline et illégal, c’est la liberté de la presse", juge M. Benalla, en dénonçant toutes "pseudo-investigations".

Evoquant une "marque Benalla", l'ancien garde du corps d'Emmanuel Macron estime qu'elle "bénéficie avant tout aux médias". "Quand on sort du Benalla, c’est qu’on n’a plus rien d’autre à vendre", persifle-t-il.

Concernant ses activités actuelles, M. Benalla assure avoir implanté sa société de sécurité au Nigeria et au Maroc et dit viser un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros en 2019.

Au sujet de ses réseaux africains et ses liens avec des hommes d'affaires engagés sur le continent, M. Benalla répond: "Pour moi, la Françafrique n’est pas un gros mot".

M. Benalla est sous le coup de plusieurs enquêtes et informations judiciaires. Il a été mis en examen en janvier 2019 pour usage abusif de ses passeports diplomatiques dans le cadre de voyages en Afrique notamment.

"Quand on m’interroge sur mes voyages en Afrique avec Vincent Miclet ou Philippe Hababou Solomon, je ne suis en aucune façon gêné. Il faut passer par ces réseaux", martèle M. Benalla, évoquant des sommes d'argent, 15.000 et 50.000 euros, prêtées par MM. Miclet et Solomon.

Partager cet article

Dans la même thématique

« Déni démocratique », « inqualifiable » : la nomination de Michel Barnier fait l’unanimité contre elle dans la gauche du Sénat
5min

Politique

Budget 2026 : la gauche dénonce un budget qui fait payer « à tous les Français les avantages de quelques-uns »

Après les annonces de François Bayrou, la gauche sénatoriale dénonce un budget « profondément inégalitaire », qui fait payer à tous les « largesses fiscales » du gouvernement à l’égard des grandes fortunes ces dernières années. Alors que le spectre de la censure plane sur le gouvernement Bayrou, les socialistes semblent miser sur la contribution de solidarité mais préviennent : si le dispositif n’est pas à la hauteur, « ça ne sera pas possible. »

Le

France Budget
6min

Politique

Budget de François Bayrou : « Ce n’est pas d’une violence inouïe, par rapport à ce qu’on risque si on ne fait pas d’efforts », selon François Patriat

Après le plan d’économies de près de 44 milliards d’euros annoncé par le premier ministre, le socle commun est à peu près satisfait au Sénat, d’autant que les propositions de la Haute assemblée ont été en partie reprises. Mais sur la question des collectivités, ça grince chez les LR.

Le

Conclusion of the Summit for the Future of New Caledonia at the ÉlysÃ’e Palace
6min

Politique

Nouvelle-Calédonie : « Cet accord offre une solution pérenne »

C’est une signature « historique ». Un an après les violences insurrectionnelles en Nouvelle-Calédonie qui ont fait 14 morts, un accord a été trouvé entre les indépendantistes et les non-indépendantistes. Principale mesure : la création d’un Etat calédonien dans la Constitution française assortie d’une nationalité calédonienne. Le sénateur non-indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, Georges Naturel pointe un texte qui va « améliorer la qualité de vie des citoyens ».

Le

Budget 2026 : suivez en direct les annonces de François Bayrou
12min

Politique

Budget 2026 : suppression de 2 jours fériés, année blanche, contribution des hauts revenus... Ce qu'il faut retenir des annonces de François Bayrou sur le budget

C'était un moment attendu. Le Premier ministre a présenté à partir de 16 heures ses grandes orientations budgétaires. Pour tenir la trajectoire de réduction de déficit, le gouvernement prévoit finalement 43,8 milliards d’euros d’effort budgétaire. Pour ce faire, le premier ministre propose notamment une année blanche, la suppression de 2 jours fériés. Retrouvez ici l'ensemble des annonces de François Bayrou.

Le