Ce mardi, Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne, ancien ministre de la Santé, était invité de la matinale de Public Sénat. Au lendemain de l’engagement de la responsabilité du gouvernement par Michel Barnier, et à la veille du vote d’une motion de censure, il est revenu sur la méthode adoptée par le Premier ministre depuis sa nomination. Il pointe notamment un manque de dialogue entre les députés du socle commun et le gouvernement.
Benalla: Hamon défend “une VIe République” où le président “ne serait plus irresponsable”
Par Public Sénat
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Benoît Hamon, fondateur de Générations, appelle à une "VIe République dans laquelle le chef de l’Etat ne serait plus irresponsable", dans une tribune au Parisien dimanche, reprochant à Emmanuel Macron d'agir en "enfant" mais pas en président dans l'affaire Benalla.
"La dérive individuelle d’Alexandre Benalla ne masquera jamais la dérive autrement plus préoccupante d’un système politique qui repose tout entier sur la volonté d’un seul homme, le président de la République, dont le sentiment d’impunité et de toute-puissance révèle l’incroyable archaïsme et la précarité de nos institutions", argumente l'ancien candidat socialiste à la présidentielle.
Il fustige une formule d'Emmanuel Macron devant les parlementaires de la majorité et le gouvernement mardi, où le chef de l'Etat a lancé que "s’ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu’ils viennent le chercher. Je réponds au peuple français".
Or, souligne Benoît Hamon, "Emmanuel Macron le sait: la Constitution le protège, et il n’aura à répondre au peuple français qu’en 2022, s’il se représente". "Comme à son habitude, Emmanuel Macron menace en enfant, là où nous attendons qu’il agisse en chef d’Etat", cingle-t-il.
"Aujourd’hui, nous exigeons bien plus que des réponses. L’urgence et notre devoir sont de répondre à la faiblesse de notre démocratie par une réforme radicale de nos institutions", selon le fondateur de Générations.
Il "plaide donc pour l’émergence d’une VIe République dans laquelle le chef de l’Etat ne serait plus irresponsable, dans laquelle le Parlement retrouverait son indépendance, dans laquelle surtout, le citoyen ne serait plus infantilisé et réduit au rang d’électeur intermittent", exhortant à briser "le cercle de la défiance des élites à l’égard des citoyens".