Benalla : « Je n’ai jamais été ni policier, ni garde du corps du président de la République »
C’est sous serment, devant la commission d’enquête du Sénat, qu’Alexandre Benalla a indiqué n’avoir jamais été « ni policier, ni garde du corps du président de la République », ni même « garde du corps du candidat Macron durant la campagne présidentielle ».

Benalla : « Je n’ai jamais été ni policier, ni garde du corps du président de la République »

C’est sous serment, devant la commission d’enquête du Sénat, qu’Alexandre Benalla a indiqué n’avoir jamais été « ni policier, ni garde du corps du président de la République », ni même « garde du corps du candidat Macron durant la campagne présidentielle ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Interrogé par le co-rapporteur Jean-Pierre Sueur, Alexandre Benalla se fait clair : « Je n’ai jamais été ni policier, ni garde du corps du président de la République ». Les trois représentants de l’Élysée, Patrick Strzoda, Alexis Kohler et François-Xavier Lauch ont quant à eux fait part de fonctions d’organisation et de coordination » concernant les fonctions d’Alexandre Benalla.

L’ancien chargé de mission de l’Élysée a donc détaillé ses fonctions devant les sénateurs. Il était chargé de « l’organisation et la coordination générale » des déplacements du chef de l’État. Il se présente comme « une sorte de metteur en scène, une sorte de chef d’orchestre » de l’organisation des déplacements. Il s’occupait aussi de l’organisation des événements au Palais de l’Élysée, ainsi que l’organisation des déplacements privés du Président. Il était « dans une tâche qu’on a appelé coordination des services de sécurité, (qui) ne consistait pas à être le chef de la sécurité de l’Élysée, mais à conduire un certain nombre de réunions, de réflexions ». « Ce n’était pas une fonction opérationnelle de sécurité, c’était une fonction administrative » précise Alexandre Benalla.

Benalla se présente comme « une sorte de chef d’orchestre » des déplacements de Macron sans « fonction opérationnelle de sécurité »
02:16

« Mes compétences, c’était l’organisation et la logistique. Et la sécurité, on ne va pas le nier »

Toutefois, Alexandre Benalla reconnaît parfaitement son appétence pour les missions de sécurité. « Mes compétences, c’était l’organisation et la logistique. Et la sécurité, on ne va pas le nier. J’ai fait ça pendant neuf ans », a-t-il expliqué. « Les fonctions qu’on ciblait pour moi » sont « celles qui étaient fixées à la chefferie de cabinet, parce qu’elles correspondaient à mes compétences, c’est-à-dire une mission d’organisation générale, de coordination générale, de terrain, que j’aime », a relaté Alexandre Benalla. Il a affirmé avoir été « recruté sous statut de chargé de mission », soit « le niveau le plus bas de ce qu'on peut trouver au cabinet du président de l’Élysée ».

« Je n’étais pas le garde du corps d’Emmanuel Macron »

Devant les sénateurs, Alexandre Benalla a également précisé ses fonctions lors de la campagne présidentielle. « Je n’ai jamais été le garde d’Emmanuel Macron. À partir du moment où vous faites l’interface avec un certain nombre de personnes. Que vous êtes un facilitateur. Vous avez une proximité physique avec la personne (…) Je n’étais pas le garde du corps d’Emmanuel Macron (…) Vous aviez deux personnes qui étaient en charge de la protection qui étaient avec Emmanuel Macron dans la voiture qui l’accompagnaient partout même là où je n’allais pas ».

Alexandre Benalla: "Je n'étais pas le garde du corps d'Emmanuel Macron"
01:00

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01212671_000021
2min

Politique

Municipales à Paris, Lyon et Marseille : vers une adoption du changement de mode de scrutin en juillet

Malgré le rejet des sénateurs, la navette parlementaire sur la réforme du mode de scrutin pour les municipales à Paris, Lyon et Marseille se poursuivra en juillet avec un possible dernier mot donné à l’Assemblée le 11. Ce qui ne va pas arranger les relations à l’intérieur du « socle commun » entre les centristes, Les Républicains et les macronistes.

Le

Bayrou
8min

Politique

Annonces de François Bayrou sur les retraites : au Sénat, on salue « la politique des petits pas », mais on attend de voir les détails

François Bayrou a annoncé sa volonté de reprendre dans le prochain budget de la Sécu les avancées issues du conclave sur les retraites. Une décision relativement appréciée au Sénat. Le sénateur LR Philippe Mouiller demande cependant si c’est « réellement sans impact budgétaire ». « Tout ce qui est utile aux Français, on le prend », réagit pour sa part le socialiste Patrick Kanner, alors que les députés PS maintiennent leur motion de censure.

Le

Benalla : « Je n’ai jamais été ni policier, ni garde du corps du président de la République »
5min

Politique

Retraites : François Bayrou s’engage à introduire dans le prochain budget de la Sécu les avancées du conclave

François Bayrou a tenté une nouvelle fois ce jeudi 26 juin de sauver le dossier des retraites. Devant la presse, le Premier ministre a longuement salué les « avancées » sur lesquelles se sont entendus les partenaires sociaux, malgré l’absence d’accord. Il s’est engagé à les présenter devant le Parlement à l’automne, tout en invitant syndicats et patronat à dépasser les derniers points de clivage, notamment sur la pénibilité.

Le

SIPA_00840320_000006
7min

Politique

Soumission chimique : le Sénat peut-il sanctionner Joël Guerriau ?

Malgré un procès requis à son encontre, le sénateur Joël Guerriau, soupçonné d’avoir drogué à son insu la députée Modem, Sandrine Josso, dans le but de commettre une agression sexuelle, s’accroche à son mandat depuis un an et demi. L’avocat de la députée a écrit à Gérard Larcher pour lui demander des « éclaircissements » sur les « mesures » envisagées à l’encontre du sénateur.

Le