Selon un sondage Ifop, seuls 44 % des électeurs français prévoient de se rendre aux urnes le 9 juin. Dans un scrutin européen marqué par l’abstention, le vote des jeunes sera particulièrement scruté. En 2019, leur mobilisation tardive avait fait grimper le vote écologiste. Feront-ils mentir les sondages en 2024 ?
Berger (CFDT) juge “scandaleux” le slogan d’une campagne du Medef
Par Public Sénat
Publié le
Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a jugé vendredi "scandaleux" le slogan d'une campagne de communication du Medef qui proclamait "Si l'école faisait son travail, j'aurais un travail", retiré après avoir provoqué la colère des enseignants.
"Le mal est fait, c'est scandaleux", a estimé M. Berger sur RTL, en se disant "choqué" et en jugeant que les excuses de l'organisation patronale étaient "scandaleuses aussi dans le contenu car elles laissent à penser que le chômage des jeunes serait de la seule responsabilité de l'école alors que l'apprentissage, l'emploi des jeunes, ça dépend aussi beaucoup des entreprises".
Pierre Gattaz, le numéro un du Medef, "ferait mieux d'assumer ses responsabilités et de faire en sorte qu'il y ait un développement de l'apprentissage, un développement de l'emploi des jeunes (...) plutôt que de stigmatiser les enseignants", a ajouté le secrétaire général de la CFDT, en soulignant que cette affaire "illustre bien un patronat assez dogmatique" en France, "qui nous pose un vrai problème".
Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé jeudi le retrait par le Medef de ce "slogan malvenu", retrait qu'il avait demandé plus tôt dans la journée.
Dans la soirée, M. Gattaz a présenté ses excuses dans une vidéo postée sur Twitter. "Je m'excuse auprès des professeurs, des enseignants, qui auraient pu se sentir visés par cette campagne qui ne les touchait pas du tout", a-t-il déclaré.
La fédération FSU, qui regroupe plusieurs syndicats d'enseignants, avait vivement protesté contre cette accroche publicitaire du syndicat patronal. D'autres syndicats d'enseignants s'étaient joints à elle.
Interrogé par l'AFP, le Medef avait affirmé que la campagne actuelle avait pour principal slogan "Éduquer mieux, former toujours", décliné en plusieurs phrases (dont celle incriminée). "D'autres phrases vont maintenant apparaître", a indiqué le porte-parole.