Berger (CFDT) réclame des politiques sociales « beaucoup plus affirmées »
Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, a réclamé du gouvernement mardi des politiques sociales "beaucoup plus affirmées" et qui...

Berger (CFDT) réclame des politiques sociales « beaucoup plus affirmées »

Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, a réclamé du gouvernement mardi des politiques sociales "beaucoup plus affirmées" et qui...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, a réclamé du gouvernement mardi des politiques sociales "beaucoup plus affirmées" et qui aient "du sens", à sa sortie d'une réunion à Matignon, critiquant à nouveau les arbitrages budgétaires.

"J'en ai appelé à des politiques beaucoup plus affirmées, beaucoup plus assumées, (à) des politiques de solidarité beaucoup plus fortes", a dit le secrétaire général, après une rencontre d'une heure avec Edouard Philippe et ses ministres Agnès Buzyn (Solidarités et Santé) et Muriel Pénicaud (Travail).

"J'ai affirmé auprès du Premier ministre qu'il y avait un ressenti négatif à l'égard des politiques menées, qu'il y avait un prisme budgétaire qui ne faisait pas sens pour les travailleurs", a-t-il ajouté, regrettant que la politique sociale et de développement durable du gouvernement "ne fasse pas sens".

Concernant la prochaine négociation sur l'assurance chômage réclamée par l'exécutif, le leader syndical a redit que "si la seule logique était budgétaire, la CFDT n'y verrait pas d'intérêt". "On nous a dit que la seule logique ne serait pas budgétaire", a-t-il assuré.

Il a écarté l'idée d'un boycott de la négociation si la lettre de cadrage n'allait pas dans le sens de son syndicat: "Le boycott n'a jamais été la tasse de thé de la CFDT".

Autres sujets abordés: la santé au travail, les discriminations (jeunes, seniors, inégalités entre les femmes et les hommes, couleur de peau...) et le "mal-être dans la fonction publique".

Sur le plan pauvreté, qui doit être annoncé cette semaine, Laurent Berger a demandé que l'exécutif ait un "discours empathique et pas culpabilisant".

Interrogé pour savoir s'il avait été entendu par le Premier ministre, il a répondu: "Dans ce style de rencontre, il y a toujours une courtoisie qui fait qu'on est écouté. La question est d'être entendu", a relevé le dirigeant, très critique dans la presse vis-à-vis de l'exécutif depuis lundi.

Quant à une éventuelle mobilisation, évoquée lundi dans une interview au Monde, il s'est montré moins offensif. "Les organisations syndicales, c'est d'abord une capacité de propositions", a-t-il fait valoir.

De son côté, Luc Bérille, secrétaire général de l'Unsa, reçu juste après M. Berger, a dit avoir réclamé au gouvernement une politique "efficace et comprise des salariés".

Il a également demandé que la négociation de la transition écologique "soit mise au coeur de l'agenda social". "Derrière le remaniement ministériel, ce n'est pas une question de personne, c'est celle de l'orientation" de la politique écologique, a-t-il ajouté, alors que le gouvernement vient de nommer François de Rugy pour remplacer Nicolas Hulot à la tête du ministère de la Transition écologique.

Partager cet article

Dans la même thématique

FRANCE – NICOLAS SARKOZY LEAVE HOME TO  PRISON
3min

Politique

Affaire Bygmalion : vers une nouvelle condamnation définitive pour Nicolas Sarkozy ?

La Cour de cassation rend sa décision, ce mercredi, sur le pourvoi de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion. L’ancien chef d’Etat avait été condamné en appel début 2024 sur les dépenses excessives de sa campagne présidentielle perdue de 2012. Après l’affaire Bismuth, une deuxième condamnation pénale définitive pèse au-dessus de l’ex-président, en attendant procès en appel au printemps dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007.

Le

Berger (CFDT) réclame des politiques sociales « beaucoup plus affirmées »
3min

Politique

Budget : « Le compte n’y est pas du tout », prévient la maire (PS) de Nantes Johanna Rolland

Dernier jour au Sénat pour l’examen du PLFSS avant un vote solennel sur l’ensemble du texte en fin de journée. Invitée de la matinale de Public Sénat, Johanna Rolland, maire socialiste de Nantes, prévient que son camp ne votera pas le texte actuel assurant que leur objectif reste la suspension de la réforme des retraites qui a été rejetée hier par les sénateurs.

Le

Berger (CFDT) réclame des politiques sociales « beaucoup plus affirmées »
4min

Politique

Dans une ambiance tendue, le Sénat rétablit le gel des pensions et des prestations sociales en l’assouplissant

Comme annoncé, le Sénat a rétabli en séance publique le gel des pensions et des prestations sociales prévue dans la version initiale du projet de loi de la Sécurité sociale, avant d’être supprimé à l’Assemblée nationale, au grand dam de la gauche. Les sénateurs ont, toutefois, assoupli ce gel en préservant les bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et les pensions de retraite inférieures à 1 400 euros brut.

Le