Berger/”gilets jaunes”: “arrêtons d’être naïfs” face aux “factieux”

Berger/”gilets jaunes”: “arrêtons d’être naïfs” face aux “factieux”

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a appelé dimanche à "arrêter d'être naïfs et irresponsables" face à "des gens...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a appelé dimanche à "arrêter d'être naïfs et irresponsables" face à "des gens qui veulent renverser la démocratie" et qui sont "factieux" à propos des violences samedi lors de la journée d'action des "gilets jaunes".

"Aujourd'hui c'est assez factieux, je crois qu'il faut arrêter d'être naïfs et d'être irresponsables dans un certain nombre de commentaires", a déclaré M. Berger, invité de l'émission "Questions politiques" France Inter/Le Monde/France Télévisions.

"On a en face de nous, pour un certain nombre de +gilets jaunes+, des gens qui veulent renverser la démocratie, des gens d'extrême droite et peut-être d'extrême gauche", a dénoncé M. Berger, "scandalisé" par "l'intrusion dans un ministère et la violence extrêmement forte contre des policiers".

"Dès le début j'avais dit qu'il y avait une forme de totalitarisme dans l'exercice de ce mouvement, on y est !", a déploré le responsable syndical qui a dénoncé un "déferlement de violence raciste, antisémite et anti-républicaine".

"Il faut le dire clairement", a-t-il ajouté, en s'en prenant à la "profonde irresponsabilité de beaucoup d’acteurs, politiques notamment".

"Jean-Luc Mélenchon bien sûr, on ne peut pas avoir de l'admiration pour un individu qui a des propos complotistes (ndlr, Eric Drouet, l'un des leaders des +gilets jaunes+). Quand on est un représentant du peuple, comme l'est un député, il y a des règles démocratiques à respecter", a-t-il estimé.

Pour autant, "ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des causes à défendre", a reconnu M. Berger, citant notamment "la question fiscale et la redistribution des richesses".

Il a également jugé que le gouvernement "porte une lourde responsabilité dans cette situation" pour avoir "voulu se passer des syndicats".

M. Berger n'a "pas eu de contact avec le président de la République depuis la réunion du 10 décembre" à l'Elysée.

"C'est bien là le problème : si le gouvernement pense qu'il peut trouver des solutions seul, il se met le doigt dans l'œil", a-t-il asséné.

Dans la même thématique

France Israel Palestinians Campus Protests
6min

Politique

Sciences Po bloqué : la droite sénatoriale dénonce « la pensée totalitaire d’une minorité d’extrême gauche »

La mobilisation de plusieurs dizaines d’étudiants en soutien aux Palestiniens se poursuit à Sciences Po. Après avoir été délogés par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi, les étudiants occupaient toujours les lieux ce vendredi. Une action en miroir de celles qui ont lieu sur les campus américains. La droite sénatoriale dénonce l’importation « du wokisme » d’outre Atlantique.

Le

Berger/”gilets jaunes”: “arrêtons d’être naïfs” face aux “factieux”
5min

Politique

Européennes 2024 : après le discours d’Emmanuel Macron, Olivier Faure veut saisir l’Arcom au nom de « l’équité » entre les candidats

Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».

Le