Bioéthique : « Priver un enfant de son ascendance, c’est le mutiler »,  assène Gérard Longuet
Les états généraux de la bioéthique s’ouvrent ce jeudi. Étalés sur 6 mois ces débats aborderont la PMA, la fin de vie ou encore la médecine prédictive. Invité de Territoires d’Infos ce jeudi, le sénateur de la Meuse assume une position ferme contre l’ouverture de la PMA aux couples lesbiens et aux femmes célibataires.  

Bioéthique : « Priver un enfant de son ascendance, c’est le mutiler », assène Gérard Longuet

Les états généraux de la bioéthique s’ouvrent ce jeudi. Étalés sur 6 mois ces débats aborderont la PMA, la fin de vie ou encore la médecine prédictive. Invité de Territoires d’Infos ce jeudi, le sénateur de la Meuse assume une position ferme contre l’ouverture de la PMA aux couples lesbiens et aux femmes célibataires.  
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Par Héléna Berkaoui

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Les états généraux de la bioéthique débutent ce jeudi. Organisés par le Comité consultatif national d’éthique, ces débats s’étaleront sur 6 mois et aborderont des sujets de société majeurs : ouverture de la PMA, débat sur la fin de vie etc. Un projet de loi ad hoc est attendu pour l’automne prochain. Soucieux de ne pas « brutaliser les consciences », et sans doute échaudé par les vives protestations contre le mariage pour tous, Emmanuel Macron mise sur le dialogue pour dépassionner le débat.

Invité de Territoires d’Infos ce jeudi, le sénateur (LR) Gérard Longuet assume une position ferme. « Je suis totalement défavorable » à l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes homosexuelles et aux femmes seules. « Je considère que les enfants ont droit à une ascendance », justifie-t-il. Aujourd’hui la PMA est réservée aux couples hétérosexuels infertiles et aux femmes seules. Si les états généraux de la bioéthique portent également sur la fin de vie ou encore sur la médecine prédictive, c’est bien la question de la PMA et celle de la gestation pour autrui (GPA) qui cristallisent les tensions. Précisons, que la GPA ne devrait pas figurer dans le futur texte de loi.   

« Il est évidemment que des gens qui veulent artificiellement des enfants vont vouloir des enfants qui puissent être journalistes au moins, donc ils vont faire de la sélection », estime Gérard Longuet.

« Les enfants ne sont pas des jouets, ce sont des personnes, ce sont des êtres humains et ils se définissent par toute une chaîne avec la vie qu’ils transmettront (…) et la vie qu’on a reçue par son ascendance » développe Gérard Longuet. Selon le sénateur de la Meuse, « priver un enfant au départ de son ascendance » reviendrait à « le mutiler. »   

Gérard Longuet estime que « derrière la PMA et la GPA vous avez ce qu’on appelle le transhumanisme, c’est-à-dire la possibilité de modifier l’être humain avec cette question qu’on devrait poser qui est l’eugénisme. » L’eugénisme est le spectre brandit par les opposants aux interventions médicales sur le vivant. Selon la définition du CNRTL, l’eugénisme désigne « l’ensemble des recherches (biologiques, génétiques) et des pratiques (morales, sociales) qui ont pour but de déterminer les conditions les plus favorables à la procréation de sujets sains et, par là même, d'améliorer la race humaine. » 

Pour le sénateur de la Meuse, l’ouverture de la PMA serait une « porte ouverte à l’eugénisme. »  « Il est évidemment que des gens qui veulent artificiellement des enfants vont vouloir des enfants qui puissent être journalistes au moins, donc ils vont faire de la sélection » en déduit-il. Et délivrer sa vision du monde : « J’aime la vie dans ce qu’elle a de naturel et de transmise. »      

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