Brexit: Bertrand demande « solennellement » à Macron d’accepter un report de trois mois

Brexit: Bertrand demande « solennellement » à Macron d’accepter un report de trois mois

Le président du Conseil régional des Hauts-de-France, Xavier Bertrand (ex-LR), a demandé "solennellement" mercredi au président...
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Le président du Conseil régional des Hauts-de-France, Xavier Bertrand (ex-LR), a demandé "solennellement" mercredi au président Emmanuel Macron de donner son accord, au nom du "pragmatisme", à un report "jusqu'en juin" du Brexit.

Le report de trois mois que va officiellement demander la Première ministre Theresa May lors du Conseil européen de jeudi et vendredi permettra "que les Britanniques se mettent davantage en ordre de marche économiquement -je n'ai pas dit politiquement- et que nos entreprises soient encore mieux informées", a-t-il déclaré lors d'un colloque au Sénat sur les conséquences économiques du Brexit pour la France.

"C'est la raison pour laquelle je demande solennellement au président de la République, demain, au Conseil européen, de donner son accord à une prolongation de l'article 50 pendant les quelques mois jusqu'au mois de juin", a-t-il plaidé .

"J'ai cru lire qu'il y aurait une autre position (française). Je veux bien mais moi, je revendique une chose: le pragmatisme, le pragmatisme, le pragmatisme. On peut faire du juridisme. C'est bien souvent l'ennemi de l'économie et de l'emploi", a-t-il ajouté en soulignant qu'un report du 29 mars, date théorique de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, jusqu'au 30 juin pouvait se faire "sans rien casser des principes européens, ni des principes fondateurs de l'Union européenne, ni du bon fonctionnement de l'UE".

A neuf jours de la date prévue du Brexit, Theresa May a demandé mercredi aux dirigeants européens un report de trois mois, afin d'éviter à son pays, incapable de se rassembler autour d'un accord de divorce, une sortie sans filet.

La France s'opposera au report du Brexit s'il n'est pas justifié par une stratégie "crédible" de la part de Londres, a prévenu mercredi le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

"Une situation dans laquelle Mme May ne serait pas en mesure de présenter au Conseil européen des garanties suffisantes sur la crédibilité de la stratégie conduirait alors à écarter la demande d'extension et à préférer une sortie sans accord", a-t-il souligné devant l'Assemblée nationale.

Les dirigeants des pays de l'UE sont prêts à accorder au Royaume-Uni une "courte extension" de la période précédant son départ s'il y a "un vote positif" des députés britanniques sur l'accord de Brexit déjà négocié avec Theresa May, a déclaré de son côté le président du Conseil européen, Donald Tusk.

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