Brexit : Theresa May a convaincu son gouvernement

Brexit : Theresa May a convaincu son gouvernement

Invité de l’émission « On va plus loin », Philip Turle, journaliste britannique à RFI,analyse le projet d’accord conclu entre les Britanniques et les Européens et ses suites.
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Mercredi soir, le gouvernement britannique a donné son aval au projet d’accord sur le Brexit, conclu la veille entre les Européens et les Britanniques.

Et si les détails de cet accord sur le Brexit ne sont pas encore connus, il y a eu des fuites. Philip Turle, journaliste britannique à RFI décrypte, sur le plateau d’ « On va plus loin », l’une d’entre elles : « Ce qui clochait depuis des mois avec le Brexit c’est l’histoire de la frontière entre l’Irlande du Nord et la République irlandaise. Pour la simple raison que le jour où la Grande-Bretagne s’en [ira], l’Irlande du Nord, qui fait partie du Royaume-Uni, ne sera plus membre de l’Union européenne, et la République irlandaise le sera toujours. Donc est-ce qu’on construit une frontière ou pas ? (…) Pour le moment personne ne veut de frontière (…) Mais si on part de l’Union européenne, on est obligé de construire une frontière quelque part (…) [Alors] la proposition acceptée par Bruxelles est que la totalité du Royaume-Uni reste membre de la zone douanière pendant une période à déterminer. »

Cependant, si le gouvernement britannique a validé cet accord, les choses ne sont pas réglées pour autant. Cet accord ne satisfaisant ni les pro, ni les anti Brexit : « On est dans une situation loufoque où les pro Brexit, ceux qui veulent absolument partir de l’Union européenne, et les anti Brexit, ceux qui veulent absolument rester (…)  se réunissent (…) pour dire non à l’accord que Theresa May vient de signer avec Bruxelles. C’est quelque chose d’inouï que moi, je ne pensais jamais voir » assure le journaliste britannique.

« Le gros problème pour Theresa May (…) c’est qu’elle doit convaincre la chambre des communes » poursuit Philip Turle. « C’est presque mission impossible (…) [Mais] elle sait que c’est quand même mieux d’avoir un accord, qu’aucun accord. Que vraiment le pire scénario pour la Grande-Bretagne, [ce serait] qu’elle parte de l’Union européenne en mars prochain, sans accord du tout. On retombe[rait] sous les règles de l’Organisation mondiale du commerce. Et là, ce serait quand même catastrophique pour l’économie britannique. »  

 

Vous pouvez voir et revoir cet entretien, en intégralité :

Interiew de Philipp Turle à propos du Brexit (en intégralité)
08:11

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