Brexit : Theresa May résiste, en pleine crise gouvernementale

Brexit : Theresa May résiste, en pleine crise gouvernementale

Les invités d’ « On va plus loin » analysent la résistance de Theresa May, Première ministre britannique, face à une forte crise gouvernementale, à neuf mois de la sortie officielle de l’UE, du Royaume-Uni.
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Crise gouvernementale pour Theresa May, la Première ministre britannique. Deux de ces ministres, David Davis et surtout Boris Johnson, ont démissionné du gouvernement en moins de 48 heures. Pourtant la Première ministre semble résister à tout. C’est l’avis d’Alex Taylor, journaliste européen : « Cela fait deux ans à peu près qu’on annonce la fin pour elle.  Autant hier, je pensais que c’était un coup dur, [autant] aujourd’hui je me rends compte qu’elle a quand même gagné une partie (…) Elle a écarté de son cabinet deux des personnes les plus « Brexit dur ». Il y a maintenant un cabinet qui est beaucoup plus consensuel autour de son idée du Brexit, qu’elle veut mettre en place. Semaines après semaines, on dit « c’est la fin de Theresa May », pourtant elle est toujours là. »

 

Ce qui n’empêche pas Fabienne Keller, sénatrice (LR) du Bas-Rhin, de considérer que la position de Theresa May reste très inconfortable : « Va-t-elle sortir par le haut ? (…), est-ce que cet accord, qu’ils ont construit - puisqu’elle a fait un séminaire gouvernemental vendredi, avec un accord plus soft - [elle va] réussir à l’imposer à l’Union européenne ? Ce n’est pas sûr. Parce que l’Union européenne, elle, doit préserver sa cohésion. »

Elvire Fabry, chercheure senior à l’Institut Jacques Delors, n’est pas très optimiste quant aux futures négociations entre l’UE et les Britanniques : « Il faut partir du principe que, quelle que soit, in fine, la solution qui sera mise sur la table, et qui sera mise en négociation avec les Européens, il n’y aura que des mécontents de part et d’autre. »

 Pour Fabienne Keller, le but de Theresa May est d’ « essa(yer) de construire un équilibre, un compromis, où elle sauvegarde les intérêts industriels du Royaume-Uni mais aussi les intérêts financiers ». Mais la sénatrice (LR) rappelle surtout que la Première ministre est consciente que le Brexit peut ouvrir la boite de Pandore : « La République d’Irlande reste membre de l’Union a 27, et l’Irlande du Nord (…) sera hors de l’Union européenne (…) Il faut se souvenir que la paix entre les Irlandais, c’est la dernière paix en Europe (…) Elle a 20 ans (…) On est en train de raviver une tension. Et si c’est le Royaume-Uni qui est fragilisé par la manière de gérer le Brexit, ce sera une catastrophe. »

 

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