Bruno Le Maire a décidé mercredi de démissionner de ses fonctions auprès de François Fillon parce que ce dernier a renoncé à se retirer comme il l'avait promis en cas de mise en examen, au nom du "respect de la parole donnée", a-t-il dit à l'AFP dans un communiqué.
"Je crois au respect de la parole donnée, elle est indispensable à la crédibilité de la politique" et "la condition nécessaire pour mener sereinement les efforts de redressement de la France", affirme M. Le Maire. "En accord avec mes principes, je démissionne donc de mes fonctions de représentant pour les affaires européennes et internationales de la campagne de François Fillon", ajoute-t-il.
Il a été suivi par les députés Alain Chrétien, Jean-Luc Warsmann ou encore Catherine Vautrin vice présidente LR de l'Assemblée. Le député LR Pierre Lellouche a demandé de son côté à ce que son parti recherche "une sortie de crise par le haut", envisageant par ailleurs de demander au Conseil constitutionnel un report de l'élection présidentielle.
Les centristes de l'UDI, qui avaient initialement soutenus Alain Juppé puis François Fillon, ont annoncé qu'ils "suspendaient" leur participation à la campagne.
Le sénateur LR Jean-Pierre Grand, appelle lui dans un entretien à publicsenat.fr à parrainer Alain Juppé, ce qu'il a fait. "Il faut absolument que les maires envoient leur parrainage au Conseil constitutionnel en inscrivant le nom d’Alain Juppé" demande le sénateur LR; pour qui il faut "sécuriser la présidentielle en parrainant Alain Juppé".