Bruno Retailleau cherche à fidéliser des parlementaires autour de son mouvement

Bruno Retailleau cherche à fidéliser des parlementaires autour de son mouvement

Bruno Retailleau réunissait ce matin une quarantaine de parlementaires LR proches de son mouvement Force Républicaine.
Public Sénat

Par Yann Quercia

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C’est une première. Une rencontre au siège de Force Républicaine, organisée par son leader Bruno Retailleau, a réuni ce matin une quarantaine de parlementaires « pour discuter notamment du rôle de force républicaine au sein de LR, car je suis loyal et je souhaite contribuer à la réussite de ma famille politique » a notamment rappelé le sénateur.

Si beaucoup voient le Président des Républicains au Sénat jouer un premier rôle en vue de la présidentielle de 2022, celui-ci souhaite simplement rappeler que Force Républicaine est avant tout un laboratoire d’idées : « Non il n’y a pas de crainte de divisions car le rôle du parti Les Républicains est d’être un laboratoire d’idées face au basculement du monde ». Il ajoute : « Plus on fera cet effort de réflexion, plus on arrivera à faire en sorte que nos débats ne soient pas des débats d’ego, mais des débats d’idées ».

Alors que Valérie Pécresse avait accusé Laurent Wauquiez de se lancer dans une « course aux décibels », Bruno Retailleau tempère et prône une réflexion de fond : « Il faut une réflexion plus générale de la droite. Si on n’est pas audible aujourd’hui, c’est parce qu’on ne fait pas suffisamment un effort de fond. S’opposer bien sûr. La critique est utile quand elle est justifiée. »

Les parlementaires répondent à l’appel

"« De la part de Bruno Retailleau, il n’y a aucune volonté de se démarquer du parti " affirme Annie Genevard
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Parmi la quarantaine de parlementaires annoncés pour cette réunion, beaucoup d’anciens soutiens de François Fillon pendant la campagne présidentielle étaient présents mais aussi la secrétaire générale du parti Les Républicains Annie Genevard. « Il y a des réunions régulières de Force Républicaine, qui est un espace de réflexion sur les sujets qui animent le débat public. C’est utile qu’il y ait des instances comme celle la dans notre famille ».

La députée a également souligné que sa présence était une preuve que Bruno Retailleau ne souhaite pas construire de manière isolée : « De la part de Bruno Retailleau, il n’y a aucune volonté de se démarquer du parti sinon la secrétaire générale du parti ne serait pas là. Ma présence permet de faire le lien entre Force Républicaine et Les Républicains. »

Parmi les parlementaires présents, beaucoup de sénateurs Les Républicains comme François-Noël Buffet, Marc-Philippe Daubresse, Jean-Pierre Leleux ou Bruno Sido. Tous sont sur la même ligne : « Force Républicaine continue de se développer, l’objectif est d’en faire un think thank, un lieu de réflexion qui travaille sur le fond » rappelle François-Noël Buffet. Cela ne crée pas des distensions mais plutôt du débat. Il y aura un moment de synthèse et d’alignement des positions afin d’en faire un corpus idéologique. »

Marc-Philippe Daubresse rappelle également l’importance du programme construit pendant la campagne présidentielle : « L’objectif est de poursuivre le travail de réflexion et de fond qui a été fait avec l’élection présidentielle pour construire un programme qui fédère des parlementaires mais qui vienne aussi d’horizon différent ».

À noter que Valérie Boyer et Julien Aubert étaient également présents. Le mouvement Force Républicaine tiendra sa deuxième convention le 27 juin. Son thème : Islam et République.

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Quelques minutes plus tard, sur le même plateau, le député Rassemblement national Sébastien Chenu rétorquait, accusant la gauche de « sectarisme ». Mathématiquement, la réforme des retraites, adoptée dans la douleur au mois de mars 2023, trouve tout de même une majorité contre elle à l’Assemblée. Face à ce constat, le nouveau Premier ministre Michel Barnier a donc tenté d’arrondir les angles en annonçant le 6 septembre, sur le plateau de TF1, son souhait d’ « ouvrir le débat sur l’amélioration de cette loi pour les personnes les plus fragiles », sans pour autant « tout remettre en cause ». « Il faut rouvrir les discussions, mais pas pour remettre en cause la réforme » Quelles « améliorations » le gouvernement Barnier pourrait-il apporter au texte ? Au sein de la droite et du bloc central, le retour à la retraite à 62 ans semble en tout cas exclu. « Il faut rouvrir les discussions, mais pas pour remettre en cause la réforme. On l’a votée avec beaucoup de difficultés, on garde les acquis », défend un cadre de la majorité sénatoriale. Quelques ajustements du texte ne sont donc pas à exclure, ne serait-ce que pour « répondre », estime-t-il, à l’initiative parlementaire du RN et aux syndicats, qui prévoient une manifestation le 1er octobre. La ligne rouge des 64 ans n’interdit pas, par ailleurs, de rediscuter d’autres points de la réforme. Au Sénat, l’introduction de nouvelles mesures sur l’emploi des seniors semble par exemple faire consensus au sein de la majorité. À l’occasion de l’examen du texte, la chambre haute s’était déjà exprimée en faveur de l’instauration d’un « index seniors », censé pousser les entreprises à davantage de transparence sur l’emploi des salariés en fin de carrière, et sur la création d’un « CDI seniors », nouveau contrat de travail exonéré de certaines cotisations. 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