Bruno Retailleau face à Jean Castex : « Nous ne pouvons vous accorder la confiance »
Le président du groupe LR au Sénat a livré une réponse offensive après la déclaration du Premier ministre sur les nouvelles mesures de lutte contre la Covid-19. Le sénateur a dénoncé « l’accumulation d’échecs » et les « manquements » à l’anticipation dans la gestion de crise.

Bruno Retailleau face à Jean Castex : « Nous ne pouvons vous accorder la confiance »

Le président du groupe LR au Sénat a livré une réponse offensive après la déclaration du Premier ministre sur les nouvelles mesures de lutte contre la Covid-19. Le sénateur a dénoncé « l’accumulation d’échecs » et les « manquements » à l’anticipation dans la gestion de crise.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Au lendemain de l’annonce d’un reconfinement national par le président de la République et en réponse à la déclaration devant le Parlement de Jean Castex (au titre de l’article 50-1 de la Constitution), le président de la droite sénatoriale a multiplié ce 29 octobre les signes de désapprobation à l’égard de l’attitude de l’exécutif. Selon Bruno Retailleau, le gouvernement aurait dû reporter ce vote, qui intervient juste avant l’examen au Sénat du projet de loi de prorogation de l’état d’urgence sanitaire. « Les jeux sont faits. Tout est décidé mes chers collègues, c’est un théâtre d’ombres ce débat », s’est-il écrié.

S’il a souligné que la majorité sénatoriale souhaitait au gouvernement de réussir dans son combat contre le virus, Bruno Retailleau a estimé que le vote était « inutile » dans ces conditions. « Vous nous demandez la confiance mais nous ne pouvons vous l’accorder. » Face à un Jean Castex multipliant les signes de dénégation sur le banc des ministres, le sénateur de Vendée a fustigé « l’accumulation d’échecs » depuis les premiers mois de 2020 – sur les tests, le dépistage, les moyens de protection, le déconfinement – et les « manquements à l’anticipation ». Le gouvernement a continué à faire preuve d’ « impréparation » au cours de l’été, selon lui. « Ce que nous souhaiterions, c’est un plan d’anticipation », a-t-il exigé.

Bruno Retailleau a également sévèrement critiqué la métaphore guerrière du chef de l’État utilisée au printemps. « N’est pas Clemenceau qui veut. Que reste-t-il, sept mois après cette déclaration de guerre », a-t-il demandé.

Le président du groupe LR a résumé le rapport entre le Parlement et le gouvernement à un équilibre entre d’un côté la responsable, et de l’autre l’exigence. « Nous avons été au rendez-vous, nous avons voté tous les textes que vous nous avez proposés. La responsabilité est la nôtre de vous donner les moyens de protéger les Français. Il y a en face une exigence : l’exigence de la vérité, que nous devons à nos compatriotes. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Bruno Retailleau face à Jean Castex : « Nous ne pouvons vous accorder la confiance »
5min

Politique

Financement de la lutte contre les violences faites aux femmes : « Il faut donner à l’administration les moyens de ses missions », prévient la commission des finances

Cinq ans après un premier rapport sur le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes, les sénateurs Arnaud Bazin et Pierre Barros ont présenté ce jeudi 3 juillet un nouveau rapport sur le sujet. Les deux élus pointent un financement trop faible et une politique publique peu lisible.

Le

Bruno Retailleau face à Jean Castex : « Nous ne pouvons vous accorder la confiance »
2min

Politique

Travail le 1er mai des boulangers et des fleuristes : « Nous souhaitons évidemment protéger ce 1er mai, mais par contre nous souhaitons clarifier la situation »

Invitée de la matinale de Public Sénat, la sénatrice de Vendée, Annick Billon, a défendu les principes de sa proposition de loi visant à permettre aux fleuristes et aux boulangers d’ouvrir le 1er mai. Un texte qui vise à éviter que ces commerçants soient exposés à des amendes en cas d’ouverture.

Le