Bruno Retailleau: Gérald Darmanin est « un instrument pour déstabiliser la droite »

Bruno Retailleau: Gérald Darmanin est « un instrument pour déstabiliser la droite »

Invité de l’émission L’épreuve de vérité, Bruno Retailleau, président du groupe LR du Sénat, a répondu aux membres de sa famille politique qui considèrent que la droite s’est « radicalisée ».
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Alors que l’élection de la présidence de son parti se rapproche, Bruno Retailleau a refusé de dire son choix, répondant à un devoir de neutralité que lui impose son poste de président de groupe parlementaire. Toutefois, le statut de grand favori attribué à Laurent Wauquiez en inquiète certains comme Christian Estrosi, qui, sur Public Sénat, y a vu le signe d’une radicalisation de la droite. « Ça, c’est une rhétorique qui vient de la gauche (...) On ne devrait pas, surtout des membres de notre famille politique, utiliser ces procédés d’intimidations qui viennent de la vieille gauche. Laurent Wauquiez, à aucun moment, n’a parlé d’un accord avec le Front national » lui a répondu Bruno Retailleau.

Quant au ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, qui récemment a reproché à certains membres des Républicains « de ne pas avoir su choisir entre le bulletin de vote Macron et Le Pen à la présidentielle », Bruno Retailleau estime que sa formation a «  toujours été claire ». « On a dit : pas une seule voix pour Marine Le Pen. (…) Pendant des mois (nos électeurs) avaient fait campagne contre Emmanuel Macron. Il fallait d’abord dire : barrage contre Marine Le Pen. Ce que je veux dire à Gérald Darmanin et quelques autres c’est qu’ils sont des instruments dans les mains d’Emmanuel Macron pour déstabiliser la droite ».

La Manif pour tous "victimes d’une diabolisation": selon Bruno Retailleau
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Le sénateur LR est également revenu sur les déclarations de Christophe Billan, le président de la Manif pour tous qui  s'est dit prêt à une « plateforme » politique avec l'ex-députée FN, Marion Maréchal-Le Pen. « Ces propos ont jeté un trouble. Si on prétend être à LR, on ne peut pas faire d’accord de près ou de loin avec une Le Pen, qu’elle soit Marion qu’elle soit Marine » a-t-il affirmé, confirmant ainsi avoir décommandé sa venue au rassemblement prévu dimanche intitulé « la  Journée de la France silencieuse ».

Néanmoins, Bruno Retailleau estime qu’avant cette polémique, les représentants de la Manif pour tous ont été les « victimes d’une diabolisation ». Le sénateur précise que le mouvement a fait par la suite un rectificatif collectif pour dire « qu’ils n’entendaient pas céder à ce type d’alliance ».

 

 

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