L'Assemblée nationale a voté dans la soirée de mardi une hausse de 2 millions d'euros de la dotation de l'Elysée en 2020, justifiée par l'intégration de dépenses rattachées au ministère de l'Intérieur jusqu'ici, mais critiquée par l'opposition au nom de la "modération" et de la "transparence".
La dotation allouée à la présidence de la République s'établit à 105,316 millions d'euros en 2020, une augmentation de 2,136 millions d'euros (+2,2%) par rapport à 2019.
Cette hausse s'explique notamment par un périmètre budgétaire élargi, avec l'intégration des dépenses des gendarmes et policiers affectés à la sécurité de la présidence de la République, rattachées jusqu'ici au budget du ministère de l'Intérieur, a indiqué la majorité.
"Un certain nombre de dépenses sont liées à des investissements en termes de télécommunication, de sécurité et de numérique", a ajouté le ministre chargé des Relations avec le Parlement Marc Fesneau. A périmètre constant, la hausse du budget est de 628.000 euros d'après la rapporteure Patricia Lemoine (UDI-Agir).
Le ministre chargé des Relations avec le Parlement Marc Fesneau, le 30 octobre 2019 à Paris
AFP/Archives
Parmi les crédits qui augmentent, ceux des déplacements présidentiels prévus en 2020 (+4%) avec les sommets du G7 aux Etats-Unis en juin, du G20 en Arabie saoudite en novembre et un déplacement en Polynésie française, ainsi que les coûts supplémentaires que pourrait générer l'immobilisation de l'avion présidentiel pendant trois mois pour maintenance.
L'opposition de droite comme de gauche a critiqué l'augmentation du budget, de Maxime Minot (LR) dénonçant "opacité" et "insincérité" à Christine Pires Beaune (PS) fustigeant la "grande vie du premier des Français".
Marc Fesneau a regretté des "caricatures", "sans discernement", qui ne rendent "pas service à la démocratie".
Dans un communiqué, l'ancien député René Dosière (PS), spécialiste du train de vie de l'Etat, s'en est pris au rapport de la commission des finances réalisé par Patricia Lemoine (UDI), y voyant "un copié collé de la présentation officielle du budget", une "régression, pour ne pas dire plus, du contrôle parlementaire sur le budget de l'Elysée".
L'ancien député René Dosière (PS), spécialiste du train de vie de l'Etat, le 22 mai 2017 à Paris
AFP/Archives
Les députés ont aussi voté la reconduction à l'identique des dotations de l'Assemblée comme du Sénat, avec respectivement 517,89 millions d'euros, et 323,58 millions, mais les deux chambres doivent puiser dans leurs réserves pour boucler leurs budgets.
Pour le Sénat, ce "prélèvement sur disponibilités" est estimé à 24,98 millions d'euros en 2020. Pour l'Assemblée, le montant n'est pas précisé, mais représentait 46,9 millions d'euros dans le budget 2019.
"Chaque année, nous prenons sur les réserves près d'un dixième du budget. Que se passera-t-il quand les réserves seront épuisées?", a lancé la députée MoDem Sarah El Haïry, en réclamant une hausse du budget, car les "moyens humains, techniques et technologiques pour travailler au Parlement sont insuffisants", selon elle.
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.
A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.
Le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, a interpellé ce 7 mai, lors des questions au gouvernement, le Premier ministre François Bayrou sur les projets de référendum évoqués ces derniers jours par l'exécutif.
Réagissant à la publication d’un livre à charge sur le fonctionnement de la France insoumise, Patrick Kanner, le président du groupe PS au Sénat, épingle le rôle joué par Jean-Luc Mélenchon. Il appelle la gauche à tirer les enseignements de cet ouvrage.