Budget de la sécurité sociale : « On s’est foutu de nous » dénonce Hervé Marseille

Budget de la sécurité sociale : « On s’est foutu de nous » dénonce Hervé Marseille

Ce jeudi, le président de la République a annoncé un plan d’urgence de « grande ampleur » pour l’hôpital public, détaillé la semaine prochaine, au moment même où le budget de la sécurité sociale était discuté au Sénat.
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Une annonce qui a fait des remous sur les bancs du Sénat : ce jeudi, les sénateurs ont décidé de refuser le projet de loi du budget 2020 de la sécurité sociale, présenté par le gouvernement. En cause ? Les annonces d’Emmanuel Macron sur l’hôpital, qui prévoit un plan d’urgence. Mais ce plan, qui rend donc le budget de la sécurité sociale obsolète, a cristallisé les tensions entre le gouvernement et les parlementaires.

« Au moment où on est en train d'examiner le budget, le président de la République annonce dans la Marne qu'on va prendre des mesures. Ça ne peut pas continuer comme ça » déclare Hervé Marseille, le président du groupe Union centriste au Sénat. « On ne va pas faire des discussions fictives sur un budget fictif », poursuit-il. « On nous annonce des mesures fortes, ça veut dire que le budget ne contient pas ces mesures-là, il faut bien adapter les choses. »

Sur la crise de l’hôpital, Hervé Marseille déplore le choix du timing gouvernemental pour ces annonces. Le JDD avait annoncé en avant-première la préparation de ce plan d’urgence, démenti par la ministre. « Madame Buzyn avait dit ‘ce n’est pas vrai on vous raconte des histoires, tout ça est en discussion’ et maintenant le président exprime des informations qui correspondent à ce qui était déjà dans la presse. Donc on s'est foutu de nous » martèle Hervé Marseille.

Un problème de communication avec le gouvernement qui n’est pas nouveau selon le sénateur des Hauts-de-Seine, qui déplore un « problème institutionnel ». « De plus en plus vous avez un président qui préside, il est le seul à décider. Le gouvernement obtempère […], l’Assemblée Nationale dans sa majorité valide et après c'est la rue. Il n’y a plus de partis, plus de syndicats, on ne discute avec personne. »

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