Budget des Sports : le Sénat envoie « un signal d’alarme »
En diminution pour la deuxième année consécutive, les crédits destinés à la mission « sports, jeunesse et vie associative » ont été rejetés par les sénateurs dans le cadre de l’examen du budget 2019.

Budget des Sports : le Sénat envoie « un signal d’alarme »

En diminution pour la deuxième année consécutive, les crédits destinés à la mission « sports, jeunesse et vie associative » ont été rejetés par les sénateurs dans le cadre de l’examen du budget 2019.
Public Sénat

Par Helena Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« C’est un signal d’alarme que nous actionnons car nous pensons que le gouvernement n’a pas pris la mesure des enjeux », a solennellement déclaré le sénateur socialiste, Jean-Jacques Lozach, lors de  l’examen des crédits pour la mission « sports, jeunesse et vie associative », ce dimanche. Un signal d’alarme qui se concrétise par le rejet de ces crédits par le Sénat. En baisse de 8,1 %, ce budget avait déjà suscité l’émoi de certains champions et présidents de fédérations olympiques. Dans une tribune publiée par le journal L’Équipe, le collectif de signataires réclamait « un budget ambitieux » pour 2019.

S’accordant avec ces personnalités sportives, les sénateurs ont déploré que le gouvernement ait renoncé à assurer la rémunération directe de quelque 1 600 cadres techniques d'ici 2022. Ce coup rabot budgétaire a semé le doute sur la volonté du gouvernement d’atteindre les objectifs fixés en début de quinquennat : 80 médailles pour les JO et 3 millions de pratiquants supplémentaires. Pour l’ancien ministre des Sports, Jean-François Lamour, avec un tel budget la France ne parviendra tout simplement pas à obtenir 80 médailles aux JO (voir la vidéo ci-dessous).

Un budget sport insuffisant ?
01:10

Le sénateur centriste, Laurent Lafon, s’est également inquiété de « la diminution du budget dédié à la promotion du sport pour tous de 44,9 % » qui mettrait en péril « les clubs de proximité » don le rôle social est extrêmement fort. Si le programme « jeunesse et vie associative » est en hausse de 9 %, le Sénat rappelle que la suppression des emplois aidés a fortement affaibli le corps associatif. La suppression de l’ISF ou la réforme des indemnités parlementaires pourraient, selon eux, produire une baisse des dons perçus par les associations.

De nombreuses interrogations ont également été formulées sur la mise en place de l’agence nationale du sport au 1er mars 2019 en remplacement du centre national pour le développement du sport (CNDS). S’agissant notamment de la reprise des restes à payer du CNDS, estimés à 159 millions d’euros.  

Partager cet article

Dans la même thématique

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le

Bruno Retailleau public meeting at Docks 40 in Lyon.
5min

Politique

Tribune de LR sur les énergies renouvelables : « La droite essaye de construire son discours sur l’écologie dans une réaffirmation du clivage gauche/ droite »

Après la publication d’une tribune sur le financement des énergies renouvelables, le parti de Bruno Retailleau s’est retrouvé sous le feu des critiques. Pourtant, en produisant un discours sur l’opposition aux normes écologiques, LR semble revitaliser le clivage entre la gauche et la droite.

Le

Budget des Sports : le Sénat envoie « un signal d’alarme »
5min

Politique

Financement de la lutte contre les violences faites aux femmes : « Il faut donner à l’administration les moyens de ses missions », prévient la commission des finances

Cinq ans après un premier rapport sur le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes, les sénateurs Arnaud Bazin et Pierre Barros ont présenté ce jeudi 3 juillet un nouveau rapport sur le sujet. Les deux élus pointent un financement trop faible et une politique publique peu lisible.

Le