Budget: Le Maire promet que les engagements européens seront tenus

Budget: Le Maire promet que les engagements européens seront tenus

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a assuré jeudi devant le Sénat que la France tiendra ses engagements européens, alors...
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Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a assuré jeudi devant le Sénat que la France tiendra ses engagements européens, alors que Bruxelles avait estimé la veille qu'elle présentait "un risque de non-conformité" avec les règles communautaires.

"Je veux redire ici la détermination totale du président de la République, du Premier ministre, de l'ensemble du gouvernement, à tenir nos engagements européens", a déclaré M. Le Maire en entamant l'examen du budget 2018. "Nous serons sous les 3%, limite que nous avons nous-mêmes choisi de respecter".

"La France qui se moque de ses engagements européens, c'est fini. La France qui balaie les critiques de ses partenaires, c'est fini. La France qui ne se soucie pas de bien tenir ses finances publiques, c'est fini. La France qui vote des budgets insincères, c'est fini", s'est enflammé le ministre.

Bruxelles a anticipé mercredi que la France sortirait de la procédure de déficit excessif au printemps, avec un déficit public inférieur à 3% du PIB. Mais la commission européenne s'est inquiétée en revanche de la dette - 96,9% du PIB en 2018 contre 60,0% demandé par les traités - et d'un déficit structurel (calculé sans effet de la conjoncture économique) qui va selon elle s'accroître.

"Je le redis: un fardeau de 18 milliards pèse sur nos comptes. Malgré cela, nous respecterons nos engagements", a insisté le ministre des Finances, en rappelant que "la Commission européenne a confirmé que nous sortirons en 2018 de la procédure pour déficit excessif dans laquelle nous sommes depuis 2009".

"La hausse de ce projet de loi de finances sera de 0,5%", a souligné de son côté le ministre des comptes publics Gérald Darmanin. "C'est toujours trop, c'est plus de zéro, mais c'est tout de même deux fois moins que ces deux dernières années et cela montre le courage du gouvernement", a-t-il dit.

De son côté Gérard Longuet (LR) qui remplaçait au pied levé le rapporteur général Albéric de Montgolfier (LR), souffrant, a souligné que si initialement l'objectif de réduction de la dépense publique était de 20 milliards d'euros par rapport à l'évolution tendancielle, elle ne sera finalement que de 14 milliards. "C'est dire quel cas vous faites de la baisse des dépenses publiques - et vous en faites supporter le principal sur les collectivités locales", a-t-il dit.

Il a aussi accusé le gouvernement de ne "faire rien de significatif sur la masse salariale des fonctionnaires, qui va continuer à progresser".

Il a par ailleurs qualifié la réforme de la taxe d'habitation d'"injuste et précipitée".

Pour le président de la commission des finances Vincent Eblé (PS), "le gouvernement bénéficie des efforts engagés par le précédent gouvernement pour redresser notre économie, en particulier sa compétitivité", et se contente "de surfer sur la reprise, qui facilite grandement l'objectif de 3,2 milliards d'économies".

"Ce budget est moins celui du nouveau monde que celui des vieilles ficelles", a-t-il conclu.

L'examen en première lecture du budget 2018 au Sénat doit s'achever le 12 décembre.

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