Budget : « Les Français ne sont pas les ravis de la crèche », ni « les dindons de la farce ! » tacle Retailleau

Budget : « Les Français ne sont pas les ravis de la crèche », ni « les dindons de la farce ! » tacle Retailleau

Le Sénat a rejeté le volet « recettes » du budget par 237 voix, contre 52 et par voie de conséquence l’ensemble du texte. Lors des explications de vote en séance, le patron des sénateurs LR a tiré à boulets rouges sur le gouvernement.
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Expédié. Le Sénat a rejeté avec plus de 3 semaines d’avance le budget 2022. Plus exactement, la majorité LR, ainsi que les groupes PS et communiste ont voté contre le volet recettes, entraînant le rejet global du texte. Le volet dépenses ne sera pas examiné à la Haute Assemblée, le texte repart comme une copie blanche à l’Assemblée Nationale. Seuls les groupes RDPI (LREM), Les Indépendants et les RDSE (radicaux) ont voté pour. Le groupe Union Centriste, n’a quant à lui pas pris part au vote.

Lors des explications de vote, Bruno Retailleau a affûté ses flèches à la tribune, et a justifié la position du groupe LR de voter contre le budget avec ces mots : « L’acte que nous allons poser est un acte solennel, un acte grave et un acte rare. Nous n’irons pas plus loin parce que vous êtes allés trop loin. Un budget ce n’est pas que des chiffres dans des colonnes, ce sont des choix, une politique. Ce sont des mauvais choix. »

Et le patron des sénateurs LR de poursuivre : « Un budget doit préparer l’avenir alors que vous sacrifiez le long terme au court terme. (..) C’est un signal d’alarme destiné aux Français, pour qu’ils sachent. »

« La fin du quoi qu’il en coûte est une grosse blague »

Particulièrement remonté Bruno Retailleau a dénoncé, « cette folie dépensière qui prend appui sur la crise, mais qui n’a rien à voir. La fin du quoiqu’il en coûte est une grosse blague […] Ce que nous visons c’est une dérive de 100 milliards d’euros de dépenses ordinaires, le record depuis 15 ans. Ce que nous visons ce sont les 42 annonces faites depuis cet été, les 25 milliards annoncés. Certes, Noël est à quelques encablures, mais les Français ne sont pas les ravis de la crèche, et nous ne voulons pas qu’ils soient les dindons de la farce ! »

« Campagne électorale la plus chère de la Vème République »

Le sénateur de Vendée a critiqué un budget qu’il juge électoraliste : « Aucune génération n’a le droit d’en amoindrir une autre, c’est ce que vous faites, le sabotage de l’avenir et des futures générations. Voilà un président de la République qui allait tout réformer et qui a tout continué. Il avait promis une cure de jouvence et il utilise les plus vieilles ficelles du monde politique depuis 40 ans. » Et de conclure : « Le président Emmanuel Macron n’aura pas remédié au malheur français ».

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