C’est par un constat « sévère » de l’état des finances publiques que Bruno Le Maire a commencé la discussion générale du projet de loi de finances. « Nous sommes passés de 65 à 98% de dette publique en 10 ans (…) la dépense publique est passé de 52 à 55% de notre richesse nationale en 10 ans (…) les taxes et les impôts sont passés 42 à 45% de notre richesse nationale ».
Bruno Le Maire a pris soin d’insister sur « la responsabilité collective » de ce bilan des 10 dernières années. « Cette dégradation est continue depuis 10 ans, nous n’avons pas voulu changer notre modèle de finances publiques » a-t-il affirmé.
Sans vouloir insister sur « la situation économique et sociale actuelle », Bruno Le Maire a annoncé que son gouvernement comptait bien inverser cette tendance « en dépensant moins et mieux » et « au bout du compte que nous puissions réduire les impôts et taxes ».
« Les impôts et les taxes, ça suffit. Il faut s’engager dans une baisse profonde » a-t-il martelé suscitant une réaction ironique des sénateurs. « Je suis heureux que vous applaudissiez car chacun sur ces bancs porte une responsabilité dans la dégradation des finances publiques » a-t-il répondu.
Ensuite, Bruno Le Maire a souhaité rappeler le premier bilan positif de son gouvernement comme « la sortie de la procédure de déficit excessif » et « la réduction des prélèvements obligatoires ». « La réalité c’est que nous sommes la première majorité depuis 10 ans à être passée sous la barre des 3% des déficits publics » a –t-il poursuivi. « Je suis heureux que vous applaudissiez l’inversion de cette tendance » a-t-il une nouvelle fois réagi, aux applaudissements amusés des sénateurs.