Dès l’année dernière, le Sénat s’inquiétait de la trajectoire des tarifs de la TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) « qui allait atteindre les zones rurales et les ménages les plus modestes, surtout si elle s’accompagnait d’une hausse des prix du pétrole » a rappelé, ce jeudi, le rapporteur général (LR) de la commission des finances, Alberic de Montgolfier avant d’inviter l’hémicycle et les membres du gouvernement à « relire le compte rendu (de la séance du 24 novembre) de l’année dernière ».
Jean-François Husson, rapporteur spécial (LR) pour l’écologie « avait parlé à l’époque d’un risque de nouveau bonnets rouges (voir notre article). « On avait dit qu’en cas de hausse du pétrole, ces trajectoires pluriannuelles seraient insupportables. Nous considérions déjà à l’époque qu’il s’agissait d’une simple mesure de rendement budgétaire et non d’une véritable politique en faveur de l’environnement ». Raison pour laquelle le Sénat ne l’avait pas voté.
« En la matière, je crois qu’il faudrait faire attention à ce que nous disent les Français » a prévenu Alberic de Montgolfier qui ajoute : présenter comme on le fait la TICPE comme un impôt écologique, c’est une escroquerie. Même le fait de faire croire que la hausse va inciter les Français à changer leur mode de transports, ça ne convient à personne, y compris ceux qui n’ont pas d’autre alternative ».