Bure: le gouvernement ne veut plus voir « en France des lieux de non-droit »

Bure: le gouvernement ne veut plus voir « en France des lieux de non-droit »

Le ministre de l'Intérieur a indiqué jeudi que le gouvernement ne voulait plus voir "en France des lieux de non-droit", quelques...
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Le ministre de l'Intérieur a indiqué jeudi que le gouvernement ne voulait plus voir "en France des lieux de non-droit", quelques heures après le début d'une opération d'évacuation des opposants au projet d'enfouissement de déchets nucléaires à Bure (Meuse).

"Nous ne voulons plus qu'il y ait en France des lieux qui soient des lieux de non-droit, et où donc on puisse s'installer en dehors de toute règle", a déclaré Gérard Collomb, en marge d'un déplacement à Lognes (Seine-et-Marne).

Interrogé sur l'évacuation menée depuis 06H15 au bois Lejuc à côté de Bure par quelque 500 gendarmes sur ce site de 221 hectares, il a précisé que cette opération avait été décidée "à la fin de la semaine dernière". "Les choses se passent plutôt calmement", a-t-il dit.

Le ministre a rappelé qu'une ordonnance avait été prise par le tribunal de Bar-le-Duc qui permettait "d'utiliser la force pour pourvoir expulser celles et ceux qui étaient présents indûment, donc nous avons fait exécuter ce matin cette mesure".

"Un certain nombre de personnes voulaient construire en dur au sein de ce bois, nous avons prévenu cette construction et fait en sorte que l'Andra (agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) puisse récupérer son bien", a indiqué Gérard Collomb.

"Il faut bien qu'un jour la loi soit respectée", a-t-il ajouté, précisant qu'une personne a été arrêtée pour avoir "lancé un cocktail Molotov sur les gendarmes".

Le ministre de l'Intérieur n'a toutefois pas voulu établir de parallèle avec la Zad de Notre-Dame-des-Landes, Zone d'aménagement différée rebaptisée "Zone à défendre" par les opposants au projet d'aéroport près de Nantes auquel le gouvernement a renoncé mi-janvier.

"C'est différent (de Notre-Dame-Des-Landes, NDLR), nous sommes sur un projet évidemment d'intérêt national : faire en sorte qu'on puisse traiter les déchets radioactifs (...) On ne peut pas laisser cette problématique à nos successeurs sans jamais la traiter", a-t-il expliqué.

"Il fallait agir, nous avons agi et, je crois, dans le calme, tout se passera bien sur Bure", a assuré M. Collomb.

Le bois Lejuc a été retenu par l'Andra pour l'installation des cheminées d'aération du projet Cigéo, visant à enfouir 500 m sous terre les déchets nucléaires les plus radioactifs ou à vie longue du parc français.

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