Bussereau condamne « le faux pas grave » de Wauquiez et confirme son départ des LR
Invité de Territoires d’Infos, le président de l’Assemblée des départements de France explique sa démission des Républicains. Il se montre affligé par la posture de Laurent Wauquiez qui a refusé de s’excuser après la diffusion ses propos polémiques à Lyon.

Bussereau condamne « le faux pas grave » de Wauquiez et confirme son départ des LR

Invité de Territoires d’Infos, le président de l’Assemblée des départements de France explique sa démission des Républicains. Il se montre affligé par la posture de Laurent Wauquiez qui a refusé de s’excuser après la diffusion ses propos polémiques à Lyon.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Je m’attendais à ce qu’il s’excuse », soupire Dominique Bussereau. Hier sur BFMTV, Laurent Wauquiez a assumé les propos polémiques tenus devant les étudiants de l’école de management toulousaine. Une position qui navre le président de l’Assemblée des départements de France. En conséquence, ce dernier a annoncé son départ définitif du parti. Ancien ministre de Nicolas Sarkozy et figure des élus locaux Les Républicains, ce départ est un coup dur pour le président du parti. Dominique Bussereau s’était déjà mis en congé des Républicains au début du mois de janvier », comme il le rappelle.

Sur la matinale de Public Sénat, Dominique Bussereau explique sa déception quant à la posture de Laurent Wauquiez. « Je me disais, hier soir, Laurent Wauquiez qui est un garçon intelligent, cultivé va s’excuser. Non, il ne s’excuse pas, il attaque de plein front un certain nombre de personnes », déplore-t-il.

Laurent Wauquiez « est issu du summum du système parisiano-technocratique (…) venant d’un garçon comme lui, c’est difficilement acceptable, en tant tout cas pour moi, ça ne me permettait pas de rester dans la famille des Républicains »

Wauquiez : « Je ne peux pas rester dans l’équipe dont il est le chef », explique Dominique Bussereau
03:19

Une position incompréhensible au vu de ses galons, selon lui. « C’est un garçon de talent, ce n’est pas n’importe qui Laurent Wauquiez, c’est une personnalité politique de premier plan, je pensais qu’il pouvait se dire : « J’ai fait le kéké devant mes étudiants, j’ai un peu roulé (des mécaniques) pour montrer que j’étais jeune et dynamique, je reconnais que je suis allé trop loin et que c’est des propos que je n’aurais pas dû tenir ». Au micro de Ruth Elkrief sur BFMTV, le président des Républicains a tenu un discours contraire. Seul, Nicolas Sarkozy a eu droit des excuses publiques. Pour Dominique Bussereau, c’est donc la goutte d’eau qui fait déborder le vase, il a « continué à dire que Juppé a cramé, pour reprendre ce beau vocabulaire, les finances de la ville de Bordeaux », lâche-t-il, exaspéré.

« Le faux pas grave du chef fait que je ne peux pas rester dans l’équipe dont il est le chef »  

Dominique Bussereau avait « un problème avec la ligne européenne des Républicains »
00:49

Dominique Bussereau rappelle que lui, comme d’autres au sein des Républicains, vient « de la droite modérée, du centre-droit » de cette génération qui a « suivi Giscard lorsqu’ils étaient plus jeunes ». Un courant qui a « un problème avec la ligne européenne des Républicains » et avec une « ligne libérale » qui peine à se dessiner. Il regrette d’entendre «  certains dirigeants (des Républicains) critiquer les grandes entreprises, l’ouverture du marché, la mondialisation ». Sur la forme, c’est « l’opposition systématique » de ses camarades qu’il le dérangeait. « Ce n’est pas parce qu’Emmanuel Macron dit qu’il fait beau, qu’il faut dire systématiquement qu’il va pleuvoir », affirme-t-il.   

 

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le

6min

Politique

Déploiement d’un service militaire volontaire ? « Le gouvernement s’engage dans cette voie-là », selon Hélène Conway-Mouret

Les propos du chef d’Etat-major des Armées, face au congrès des maires de France, ont fait réagir la classe politique, alors qu’il a appelé les édiles à « préparer leurs populations », à un possible conflit dans quelques années. Son discours a aussi réactivé l’idée d’un déploiement d’un nouveau service volontaire par Emmanuel Macron.

Le

Bussereau condamne « le faux pas grave » de Wauquiez et confirme son départ des LR
6min

Politique

Budget de la Sécu : le Sénat supprime la hausse de la CSG sur le capital, fruit du compromis avec les députés PS

Comme annoncé, la majorité sénatoriale LR et centriste a supprimé la hausse de la CSG sur le capital votée par les députés, censée rapporter 2,66 milliards d’euros. « Vous défendez le capital, le profit, de manière entêtée », a dénoncé le sénateur PS, Yan Chantrel. La rapporteure, la centriste Elisabeth Doineau, a voulu en rester aux « mesures que la majorité sénatoriale avait défendues en juillet auprès de François Bayrou ».

Le