Bussereau condamne « le faux pas grave » de Wauquiez et confirme son départ des LR

Bussereau condamne « le faux pas grave » de Wauquiez et confirme son départ des LR

Invité de Territoires d’Infos, le président de l’Assemblée des départements de France explique sa démission des Républicains. Il se montre affligé par la posture de Laurent Wauquiez qui a refusé de s’excuser après la diffusion ses propos polémiques à Lyon.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

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« Je m’attendais à ce qu’il s’excuse », soupire Dominique Bussereau. Hier sur BFMTV, Laurent Wauquiez a assumé les propos polémiques tenus devant les étudiants de l’école de management toulousaine. Une position qui navre le président de l’Assemblée des départements de France. En conséquence, ce dernier a annoncé son départ définitif du parti. Ancien ministre de Nicolas Sarkozy et figure des élus locaux Les Républicains, ce départ est un coup dur pour le président du parti. Dominique Bussereau s’était déjà mis en congé des Républicains au début du mois de janvier », comme il le rappelle.

Sur la matinale de Public Sénat, Dominique Bussereau explique sa déception quant à la posture de Laurent Wauquiez. « Je me disais, hier soir, Laurent Wauquiez qui est un garçon intelligent, cultivé va s’excuser. Non, il ne s’excuse pas, il attaque de plein front un certain nombre de personnes », déplore-t-il.

Laurent Wauquiez « est issu du summum du système parisiano-technocratique (…) venant d’un garçon comme lui, c’est difficilement acceptable, en tant tout cas pour moi, ça ne me permettait pas de rester dans la famille des Républicains »

Wauquiez : « Je ne peux pas rester dans l’équipe dont il est le chef », explique Dominique Bussereau
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Une position incompréhensible au vu de ses galons, selon lui. « C’est un garçon de talent, ce n’est pas n’importe qui Laurent Wauquiez, c’est une personnalité politique de premier plan, je pensais qu’il pouvait se dire : « J’ai fait le kéké devant mes étudiants, j’ai un peu roulé (des mécaniques) pour montrer que j’étais jeune et dynamique, je reconnais que je suis allé trop loin et que c’est des propos que je n’aurais pas dû tenir ». Au micro de Ruth Elkrief sur BFMTV, le président des Républicains a tenu un discours contraire. Seul, Nicolas Sarkozy a eu droit des excuses publiques. Pour Dominique Bussereau, c’est donc la goutte d’eau qui fait déborder le vase, il a « continué à dire que Juppé a cramé, pour reprendre ce beau vocabulaire, les finances de la ville de Bordeaux », lâche-t-il, exaspéré.

« Le faux pas grave du chef fait que je ne peux pas rester dans l’équipe dont il est le chef »  

Dominique Bussereau avait « un problème avec la ligne européenne des Républicains »
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Dominique Bussereau rappelle que lui, comme d’autres au sein des Républicains, vient « de la droite modérée, du centre-droit » de cette génération qui a « suivi Giscard lorsqu’ils étaient plus jeunes ». Un courant qui a « un problème avec la ligne européenne des Républicains » et avec une « ligne libérale » qui peine à se dessiner. Il regrette d’entendre «  certains dirigeants (des Républicains) critiquer les grandes entreprises, l’ouverture du marché, la mondialisation ». Sur la forme, c’est « l’opposition systématique » de ses camarades qu’il le dérangeait. « Ce n’est pas parce qu’Emmanuel Macron dit qu’il fait beau, qu’il faut dire systématiquement qu’il va pleuvoir », affirme-t-il.   

 

 

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