Calmels – Wauquiez : la droite sénatoriale sur la réserve
Le limogeage de Virginie Calmels est-il le signe d’un renforcement de la ligne controversée de Laurent Wauquiez ? Au sein de la droite sénatoriale, on ne se bouscule pas pour répondre à la question. 

Calmels – Wauquiez : la droite sénatoriale sur la réserve

Le limogeage de Virginie Calmels est-il le signe d’un renforcement de la ligne controversée de Laurent Wauquiez ? Au sein de la droite sénatoriale, on ne se bouscule pas pour répondre à la question. 
Public Sénat

Par Helena Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le limogeage de la juppéiste Virginie Calmels acte-t-il la consolidation d’une ligne toujours plus à droite ? Au Sénat, les membres du groupe LR ne sont pas très loquaces sur le sujet. Pour mémoire, le dernier acte de l’affrontement Calmels-Wauquiez, s’est joué lundi soir. Sur le plateau de TF1, l’ex numéro 2 de LR a tiré à boulets rouges sur Laurent Wauquiez, fustigeant une ligne « unique, identitaire et populiste ».

L’intéressé s’est, lui, exprimé devant les militants de Sens commun (émanation politique de la Manif pour tous) ce qui est en soi un symbole. « Pour que la France reste la France, il faut protéger les familles. (…) Pour que la France reste la France, nous devons être fiers de notre identité. » L’anaphore lancée par Laurent Wauquiez reprenait les termes du tract de la discorde, celui qui a poussé Virginie Calmels à critiquer publiquement le président du parti.

Au sein de la droite sénatoriale, cette séquence n’est pas de nature à provoquer des remous. En surface pour le moins. Hier, la sénatrice des Yvelines, Sophie Primas, a prudemment estimé que  « cette crise est révélatrice d’un rythme de croisière qu’on n’a pas trouvé », quand Roger Karoutchi donnait, de son côté, un conseil à Laurent Wauquiez : « Fais-toi aimer. Pas seulement craindre ». (Lire notre article).

« Ce n’est pas quand il y a des turbulences extérieures qu’il faut ajouter de la division à la division » (Retailleau)

Mais à la sortie de la réunion de groupe des sénateurs LR, ce mardi, les voix se sont faites rares. La plupart ont préféré garder le silence pour ne pas alimenter une énième polémique qui fait du mal à un parti déjà en difficulté. Un sénateur nous assure que le sujet a seulement fait l'objet d’une « allusion », comprendre : circulez il n’y a rien à voir. « Ce n’est pas quand il y a des turbulences extérieures qu’il faut ajouter de la division à la division ». Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat, ferme le ban.

À un an des Européennes - dont le principal enjeu sera la gestion de l’immigration - la capacité de Laurent Wauquiez à ménager les différentes sensibilités et sa position sur l’Europe sont, elles aussi, toujours en question.       

 

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
6min

Politique

Sébastien Lecornu aux sénateurs : « Je ne serai pas le premier ministre qui fera une passation de pouvoir avec Jordan Bardella »

Alors que les relations se sont dégradées entre la majorité sénatoriale et le premier ministre, Sébastien Lecornu s’est rendu à la conférence des présidents du Sénat. Si le geste « a été salué par le président Larcher », il reste insuffisant pour gommer les « frustrations » de sénateurs qui apprennent maintenant les concessions faites au PS « en regardant la télé ». Cherchant à « dramatiser », selon l’un des participants, « il a dit que "censure vaudra démission et que ça vaudra dissolution" ».

Le

France Macron
5min

Politique

« Demain soir, si tout va bien, Alfred Dreyfus sera général » : le Sénat s’apprête à voter un « texte très symbolique », malgré quelques difficultés…

Les sénateurs examinent ce jeudi la proposition de loi de Gabriel Attal élevant à titre posthume Alfred Dreyfus au grade de général de brigade. Les sénateurs PS, qui ont déposé un texte identique via Patrick Kanner, ont repris à leur compte le texte de l’ancien premier ministre pour lui permettre d’aller au bout, malgré les « réserves », voire l’opposition « d’Emmanuel Macron », selon le patron des sénateurs PS.

Le