Cambadélis quitte la direction du PS

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Après une "déroute" aux législatives, le numéro un du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a annoncé dimanche son départ...
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Après une "déroute" aux législatives, le numéro un du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a annoncé dimanche son départ de la tête du parti, ajoutant qu'une direction collégiale allait lui succéder "dans les plus brefs délais".

Battu dès le premier tour des législatives à Paris, M. Cambadélis a constaté depuis le siège du parti, rue de Solférino, que le PS avait subi "une déroute sans appel". Il a souligné qu'il fallait "repenser la gauche et les racines du progressisme". "C'est une tâche de longue haleine, j'y participerai avec humilité mais je souhaite le faire en étant libre de ma parole. Je ne le ferai pas en tant que Premier secrétaire du PS", a-t-il déclaré.

"Ce soir, malgré une abstention alarmante, le triomphe d'Emmanuel Macron est incontestable; la défaite de la gauche est incontournable", a poursuivi M. Cambadélis.

Néanmoins, "ce triomphe a un côté artificiel, car tous les problèmes de notre pays ne se règleront pas d'un coup de baguette magique", a-t-il ajouté, en critiquant "un pouvoir absolu et concentré exercé en toute verticalité qui se heurtera à ses contradictions".

"Il ne s'agit pas pour moi d'organiser une retraite, mais de permettre une renaissance", a affirmé le Premier secrétaire sortant, en assurant prendre "cette décision sans amertume ni colère" et en assumant "tranquillement (sa) part de responsabilité".

Selon lui, "la gauche doit tout changer, la forme comme le fond, ses idées comme son organisation. La gauche doit ouvrir un nouveau cycle".

La France "a besoin d'écoute, de dialogue social et d'intelligence collective", a-t-il poursuivi en estimant qu'il fallait "une nouvelle offre à gauche pour contrer le néolibéralisme et le nationalisme".

Julien Dray, interrogé sur TF1, a souligné qu'il "y aura quand même un groupe parlementaire socialiste. "La reconstruction commence", ainsi qu'un "travail d'introspection, de refondation", a-t-il dit.

Il a aussi souligné qu'il ne fallait pas que le départ de Cambadélis signe le coup d'envoi d'"une guerre des chefs".

"Nos divisions ont été un élément de défaite, on ne va pas commencer tout de suite les positionnements subtils", a-t-il ajouté.

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