Cambadélis veut mettre le “précariat” à l’agenda de 2017

Cambadélis veut mettre le “précariat” à l’agenda de 2017

Jean-Christophe Cambadélis publie samedi un opuscule, "Brissy-sous-Bois ou les oubliés de la République", dont l'objectif est de...
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Jean-Christophe Cambadélis publie samedi un opuscule, "Brissy-sous-Bois ou les oubliés de la République", dont l'objectif est de mettre la question du "précariat" au coeur du prochain quinquennat, et qui est aussi l'occasion pour le premier secrétaire du PS de quelques critiques vis-à-vis de son camp.

Pour M. Cambadélis, qui avait déjà mis ce sujet dans le débat public au sortir des régionales, le prochain quinquennat doit faire "de la question du précariat la question centrale".

Une question qui selon le député de Paris a trop tendance à déserter l'agenda politico-médiatique. "Ne cherchez pas Brissy-sous-Bois. Brissy-sous-Bous n'existe pas. J'ai choisi ce titre pour illustrer précisément tous ces destins brisés dont on ne parle jamais, comme s'ils n'existaient pas", dit l'incipit.

Au fil de son ouvrage d'une soixantaine de pages, il en décrit différentes facettes -précarité du logement, de l'emploi, sanitaire, culturelle-, entremêlant statistiques et témoignages d'acteurs engagés dans la lutte contre ces maux sociaux.

Le dernier chapitre permet au premier secrétaire d'esquisser quelques pistes programmatiques. Il prône ainsi "des parcours professionnels sécurisés, une production de logements adaptés aux temps de la vie, l'offre de services publics adaptés aux rythmes de la vie, un droit au voyage pour les jeunes et (...) le soutien au bénévolat et à la vie associative".

Dans son diagnostic, M. Cambadélis ne se montre pas forcément tendre à l'égard des siens. Il regrette ainsi une "économisation de la pensée politique", jusqu'au "sein même de la gauche, où toute l'attention a porté ces dernières années sur le sujet de la compétitivité, au prix de la relégation de la question du précariat".

"La gauche doute et se cherche depuis de nombreuses années", reconnaît-il un peu plus loin. Ou encore: "certains aspects de notre bilan peuvent nous rendre fiers, mais la réalité doit nous rendre humble car l'essentiel reste à faire". Et dans la conclusion: "disons le d'emblée, (la gauche) n'a sans doute pas fait assez" depuis 2012.

M. Cambadélis n'oublie pas de réserver quelques formules choc à la droite, qualifiant par exemple la candidat Les Républicains François Fillon de "Trump triste", qui "dit se situer dans le camp républicain" mais dont le programme "ne l'est pas".

"L'année prochaine, si par malheur la gauche était éliminée dès le premier tour, on a du mal à imaginer pourquoi Marine Le Pen ne l'emporterait pas, tellement le programme social et économique de François Fillon est effrayant pour nos compatriotes", prévient-il.

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