Des députés PS "réformateurs" invoquent, pour l'aile droite du parti, un "droit de retrait" de la campagne de Benoît Hamon, refusant de participer à "l'aventure aléatoire" d'"une gauche radicalisée", dans une tribune publiée dans le Monde mardi.
"Benoît Hamon a gagné la primaire de gauche. Son élection est nette, (...) légitime, (...) incontestable. Quel contraste, pourtant, avec 2011 !", écrivent les députés de Paris Christophe Caresche et de Gironde Gilles Savary dans ce texte.
"Notre famille sortait alors renforcée d’une primaire (...) Aujourd'hui, le constat est tout autre : des divisions plus profondes que jamais et une césure réelle entre deux sensibilités", regrettent les élus.
Le député PS Gilles Savary, le 19 octobre 2015 à Paris
AFP
Déplorant notamment la main tendue de Benoît Hamon vers le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, les élus confient ne pas croire que "l’avenir puisse passer par cette aventure aléatoire à laquelle nous convierait une gauche radicalisée".
Déplorant que le "parti ne capitalise pas davantage sur un certain nombre de points du bilan du quinquennat de François Hollande" et estimant que M. Hamon n'a dans son programme "aucun souci de financement, de crédibilité", M. Caresche invoque donc un "droit de retrait". "C'est nous laisser libres de ne pas soutenir" M. Hamon, a-t-il expliqué, en admettant "une réaction un peu épidermique" et de "l'amertume".
"Hamon ne croit pas pouvoir gagner l'élection présidentielle, il +chevauche+ pour préparer la suite", a estimé M. Caresche. "C'est une stratégie, il pense qu'il faut d'abord reconstruire la gauche."
Benoît Hamon à la sortie de Matignon où il a été reçu par le Premier ministre Bernard Cazeneuve le 30 janvier 2017 à Paris
AFP
Interrogé sur un ralliement éventuel à Emmanuel Macron, M. Caresche a indiqué sur RMC ne pas l'envisager "à ce stade" personnellement, tout en reconnaissant que l'ancien ministre est le candidat dont il est le plus proche "sur le plan idéologique".
"Un certain nombre d'entre nous ont décidé de soutenir Emmanuel Macron mais on ne cherche pas à faire du prosélytisme", a précisé ensuite à l'AFP le député de Paris, notant qu'il y avait "encore beaucoup d'incertitudes" autour du projet de M. Macron.
"Toutes ces fractures au sein de la gauche et la droite, ça donne le sentiment d'un pays extrêmement divisé, qui n'arrive plus à s'accorder", a regretté M. Caresche.
Il l’a finalement fait. Dans son discours de politique générale, Sébastien Lecornu a annoncé la suspension de la réforme des retraites jusqu’à la prochaine élection présidentielle de 2027. De quoi satisfaire les socialistes, mais pas forcément le reste de la classe politique.
Alors que Sébastien Lecornu a sans doute sauvé son gouvernement cette semaine en annonçant la suspension de la réforme des retraites, les sénateurs LR qui ont fait de cette question un marqueur, ne comptent pas renier leurs convictions quitte à mettre à mal l’unité de leur parti.
Dans un communiqué de presse, les élus communistes du Sénat indiquent « soutenir le vote de la censure du gouvernement ». Malgré l’annonce d’une suspension de la réforme des retraites, ils reprochent à l’exécutif de poursuivre « une politique austéritaire fondée sur les dogmes libéraux les plus éculés ».
Le premier ministre sauve, pour l’heure, sa tête, grâce à la non-censure obtenue dans la douleur avec le PS. Sébastien Lecornu a répondu à l’une de leur principale exigence, avec la suspension de la réforme des retraites.
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