Casseurs : « Il faut les assigner à résidence », demande Pierre-Yves Bournazel

Casseurs : « Il faut les assigner à résidence », demande Pierre-Yves Bournazel

Le député Agir de Paris, et candidat aux municipales dans la capitale, considère qu’il « faut prendre des mesures fortes », deux jours après les violences qui ont émaillé le 18e samedi de mobilisation des Gilets jaunes.
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Il parle d’actions d’une « extrême violence ». Le député de Paris de la droite constructive (Agir), Pierre Bournazel, invité de Public Sénat, est scandalisé par les « exactions » de « groupuscules » ce samedi dans la capitale. Des dizaines de vitrines brisées, des commerces saccagés : la coupe est pleine, pour l’élu parisien. « Ces familles qui étaient coincées dans les immeubles, c’est une honte. Elles auraient pu mourir, donc ces individus qui commettent ces exactions sont pour moi des criminels, ils doivent être mis hors d’état de nuire », s’indigne-t-il. « Ce n'est plus acceptable, ça ne plus durer ! »

Le député, dont le parti est proche de la majorité présidentielle, refuse d’incriminer le gouvernement, dont la mission de maintien de l’ordre est « extrêmement difficile ». « La première responsabilité, c'est les fauteurs de troubles », considère-t-il. « Je crois depuis très longtemps qu’il faut bien identifier ces fauteurs de troubles, qu’il faut les assigner à résidence, et changer la loi s'il le faut. Il faut les empêcher de venir dans les manifestations et lorsqu’ils y viennent, il faut les condamner fermement », propose-t-il.

« Lancer un message très fort : on ne manifeste plus à Paris ! »

Ces interdictions de manifestation sont justement prévues par la proposition de loi visant à « renforcer et garantir le maintien de l'ordre public lors des manifestations », définitivement adopté au Parlement la semaine dernière. « Il faut se donner les moyens d’empêcher des individus dangereux, préventivement, de venir à des manifestations », estime Pierre-Yves Bournazel.

Alors que le Premier ministre doit formuler de nouvelles idées au président de la République, le député appelle à prendre « des mesures fortes et des nouvelles mesures ». « Je veux lui faire confiance », témoigne-t-il.

Le parlementaire appelle également les manifestants pacifiques à ne plus organiser de cortèges dans la capitale. « Je demande aux Gilets jaunes qui sont de bonne foi, de se mettre autour d'une table, et au vu de ce qui se passe à Paris, de lancer un message très fort : on ne manifeste plus à Paris ! »

Partisan du « dialogue » pour désamorcer la crise, il aimerait que le Grand débat national, dont la phase de consultation s’est achevée, se poursuivre. « Je souhaite que l’on puisse continuer ce dialogue social, avec des partenaires autour d’une table ».

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