Cazeneuve: impossible de partir aux législatives en se disant « dans l’opposition »
Bernard Cazeneuve a lancé mercredi au Mans la bataille des législatives, en affirmant qu'il était impossible pour le PS de partir...

Cazeneuve: impossible de partir aux législatives en se disant « dans l’opposition »

Bernard Cazeneuve a lancé mercredi au Mans la bataille des législatives, en affirmant qu'il était impossible pour le PS de partir...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Bernard Cazeneuve a lancé mercredi au Mans la bataille des législatives, en affirmant qu'il était impossible pour le PS de partir au combat "en disant +nous sommes dans l'opposition+", comme l'a fait l'ancien candidat à la présidentielle Benoît Hamon.

"Lorsque l'on aime la France (...) la République (...) on ne peut pas (...) partir aux élections législatives en disant: +nous sommes dans l'opposition pour toujours+, comme si nous n'étions pas en situation d'apporter notre concours, d'être constructifs, positifs, contributeurs (...)", a déclaré l'ancien Premier ministre, qui a remis sa démission à François Hollande mercredi soir.

"Eh bien moi je suis de gauche, et je souhaite la réussite du nouveau président de la République", a ajouté l'ex-Premier ministre, qui s'exprimait devant environ 250 militants, à l'invitation de Stéphane Le Foll, qui brigue un nouveau mandat dans la Sarthe.

Mercredi matin, le candidat du PS à la présidentielle Benoît Hamon a déclaré sur France Inter qu'il était et qu'il serait "dans l'opposition à Emmanuel Macron", sans qu'il s'agisse d'une "opposition frontale".

M. Cazeneuve a par ailleurs raillé, sans les nommer, l'initiative de M. Hamon de lancer le 1er juillet un mouvement transpartisan, et d'Anne Hidalgo et de nombreux autres élus de lancer le mouvement "Dès demain".

"Au moment où nous devons mener la bataille (...) certains semblent tout à coup pris de la tentation de créer quasiment autant de partis qu'il y aurait de militants à l'intérieur du Parti socialiste. Je propose que plutôt que de faire cela, nous rassemblions nos énergies et nos forces pour (...) qu'il y ait autant de députés socialistes qu'il y en a aujourd'hui".

Dernier coup de griffe au candidat qu'il avait soutenu du bout des lèvres pendant la campagne présidentielle: Bernard Cazeneuve a dénoncé la "faute morale" commise par Jean-Luc Mélenchon en n'appelant pas à voter pour M. Macron entre les deux tours de la présidentielle, et condamné à mots couverts la main tendue de M. Hamon au candidat de la France insoumise.

"Je n'entends pas m'allier avec (...) ceux qui n'ont pas été capables de se prononcer (pour la République) au moment où l'essentiel était en jeu", a-t-il tonné.

Comme la veille à la Mutualité devant les candidats PS aux législatives, l'ex-Premier ministre a réaffirmé son attachement au Parti socialiste. "Je ne peux pas me résoudre à l'idée que cette maison, nous puissions la fermer sans autre préavis parce que la mode serait à autre chose", a-t-il dit.

S'exprimant avant M. Cazeneuve, Stéphane Le Foll avait lui aussi récusé la posture de M. Hamon. "Nous ne serons pas dans l'opposition, nous serons constructifs", a-t-il déclaré, en se réjouissant de la victoire de M. Macron, dans cette ville où le maire Jean-Claude Boulard s'était prononcé pour M. Macron avant le premier tour de la présidentielle.

Partager cet article

Dans la même thématique

Cazeneuve: impossible de partir aux législatives en se disant « dans l’opposition »
3min

Politique

« L’humour est de gauche » selon l’humoriste belge Alex Vizorek

C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.

Le

Cazeneuve: impossible de partir aux législatives en se disant « dans l’opposition »
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le