Cazeneuve: la « renonciation » au modèle social n’a « rien d’inéluctable »

Cazeneuve: la « renonciation » au modèle social n’a « rien d’inéluctable »

Bernard Cazeneuve a jugé lundi à Orléans que "la renonciation" au modèle français de protection sociale n'avait "rien d'un...
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Bernard Cazeneuve a jugé lundi à Orléans que "la renonciation" au modèle français de protection sociale n'avait "rien d'un sacrifice inéluctable", dans une nouvelle allusion au programme de François Fillon, candidat de la droite pour 2017.

"Nous avons œuvré, depuis 2012, à la réduction du déficit du régime général de la Sécurité sociale qui avait atteint le record de 23 milliards d'euros en 2010 et était encore de plus de 17 milliards d'euros en 2011. Or comme vous le savez, ce déficit sera ramené à 400 millions d'euros en 2017, soit tout près de l'équilibre pour la première fois depuis 2001", a déclaré le Premier ministre lors de l'inauguration du CHR d'Orléans.

"En outre, la Sécurité sociale se désendette depuis 2015, si bien que sa dette sera cette année inférieure de 8 milliards d'euros cette année à son niveau de fin 2011", a poursuivi M. Cazeneuve.

"Je sais que l'hôpital y a largement contribué et vous devez en être fiers. Car ces résultats démontrent que la renonciation à notre modèle de protection sociale n'a rien d'un sacrifice inéluctable. Ce serait là un choix idéologique qui ne saurait s'abriter derrière aucun prétexte financier, puisque nous avons montré qu'il existe un autre chemin conciliant solidarité et équilibre financier", a argumenté le Premier ministre, qui dénonce régulièrement le programme de M. Fillon, sans le nommer.

Au terme de son allocution, M. Cazeneuve et la ministre de la Santé Marisol Touraine ont été interpellés, sur l'estrade, par une infirmière membre du syndicat Sud qui a dénoncé un manque d'effectifs et une souffrance au travail des personnels hospitaliers. "On nous avait promis 1.000 postes, on en a eu 200 pour 120 lits supplémentaires", a-t-elle ensuite expliqué à la presse.

Quelques dizaines de syndicalistes de Sud et de la CGT ont manifesté aux abords du CHR à l'arrivée du chef du gouvernement.

M. Cazeneuve a inauguré le nouveau CHR d'Orléans, en service depuis fin 2015, en compagnie Mme Touraine, du maire (Les Républicains) de la ville Olivier Carré, du député (LR) Serge Grouard. Etait également présent le sénateur (PS) du département Jean-Pierre Sueur.

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