Ce que Roland Barthes nous apprend des silences de Griveaux

Ce que Roland Barthes nous apprend des silences de Griveaux

Depuis le 14 février, les réseaux sociaux se passionnent pour l’affaire Griveaux et ses conséquences politico-judiciaires. Mais au milieu de cet ouragan médiatique, la réaction de l’intéressé détonne : après l’annonce de son retrait de la course à la mairie de Paris, il a disparu de toute vie publique. Entre sémiologie et philosophie, Hashtag décrypte cette stratégie de communication.
Public Sénat

Par Arthur Bamas

Temps de lecture :

1 min

Publié le

Mis à jour le

Ce silence relève-t-il d’une stratégie politique ?

La voix est faible, les temps de pause se multiplient, le décor est sombre… Pour le sémiologue Denis Bertrand, le dernier discours de Benjamin Griveaux annonce déjà la disparition soudaine de l’ex-candidat. Depuis, l’identité de l’ancien porte-parole du gouvernement se résume à un silence. Mais quelle est la signification de ce silence ? Réponse avec Roland Barthes convoqué par Denis Bertrand sur le plateau de Hashtag.

Ce silence relève-t-il d'une stratégie politique ? - Denis Bertrand
00:53

 

« Un silence d’asphyxie »

Comment choisir entre l’hypothèse d’un silence de honte, d’un repli stratégique ou d’un geste politique ? Selon Denis Bertrand, toutes ces suppositions sont possibles. Cependant, l’étude des prises de paroles de Richard Malka, avocat de Benjamin Griveaux, apporte quelques indices. L’avocat dit ce que son client n’arrive pas à exprimer…

"Un silence d'asphyxie" - Denis Bertrand
01:03

 

« Il est impossible de répondre à la violence des réseaux sociaux »

Sur les réseaux sociaux, la plupart des réactions à l’affaire ont été humoristiques, un véritable contre-pied à l’indignation exprimée par la classe politique. Pourtant, pour le philosophe Michel Erman cette tendance n’est pas anodine : c’est cet humour ponctué de sarcasmes et d’accusations qui a condamné Benjamin Griveaux au silence.

« Il est impossible de répondre à la violence des réseaux sociaux » - Michel Erman
00:44

 

Dans la même thématique

Ce que Roland Barthes nous apprend des silences de Griveaux
6min

Société

Antisémitisme : la radicalisation d’une partie de la jeunesse, première inquiétude du gouvernement et des associations

Le gouvernement a lancé lundi 6 mai des « assises de lutte contre l'antisémitisme » pour renforcer les moyens de lutte contre un phénomène en pleine expansion depuis l’embrasement de la situation au Proche Orient, et qui touche notamment la jeunesse. Selon une enquête Ifop, 35% des 18-24 ans estime qu'il est normal de s'en prendre à des juifs en raison de leur soutien à Israël.

Le

Fresnes, Prison, Centre penitentiaire, Penitentiary center
6min

Société

Drogues en prison : 52% des détenus ont déjà consommé une substance illicite en prison

L’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) a publié ce lundi 6 mai, sa première enquête sur l’usage des drogues dans le milieu carcéral. Zoom sur des résultats inquiétants, qui « interrogent une éventuelle adaptation des politiques sanitaires en matière de prévention et de traitement des addictions à la réalité des consommations observées ».

Le

Weekly cabinet meeting at Elysee Palace, Paris, France – 12 Jan 2024
5min

Société

Prostitution : un nouveau plan de lutte présenté ce jeudi, huit ans après la loi pénalisant les clients

Alors que la loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées, peine encore à produire ses effets, le gouvernement a annoncé la présentation d’un nouveau plan pour lutter contre la prostitution, à l’aube d’une augmentation inquiétante des chiffres chez les mineurs. Selon les associations, ils seraient entre 7 000 et 10 000 à être aujourd’hui prostitués, un chiffre qui a doublé ces dernières années.

Le

Enfants et ecrans
4min

Société

Rapport sur l’usage des écrans chez les enfants : « Nous avons perdu six ans », déplore la sénatrice Catherine Morin-Desailly

Commandé par l’exécutif, le rapport d’experts sur l’usage des écrans chez les enfants a été remis au président de la République ce 30 avril. En 2018, le sujet avait déjà fait l’objet d’une proposition de loi largement votée au Sénat, mais jamais discutée à l’Assemblée. Auteure du texte, la sénatrice centriste Catherine Morin-Desailly dénonce aujourd’hui « une perte de temps ».

Le