Cérémonies du 8 mai à l'Arc de Triomphe avec François Hollande, échanges avec ses futurs homologues, démission d'En Marche! et tractations en...
Cérémonie, tractations et échanges avec ses futurs homologues : le jour d’après de Macron
Cérémonies du 8 mai à l'Arc de Triomphe avec François Hollande, échanges avec ses futurs homologues, démission d'En Marche! et tractations en...
Par Marie DHUMIERES
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Cérémonies du 8 mai à l'Arc de Triomphe avec François Hollande, échanges avec ses futurs homologues, démission d'En Marche! et tractations en coulisse pour la constitution de son gouvernement: la première journée pour le président élu Emmanuel Macron.
Il lui avait parlé au téléphone la veille, mais c'est devant les caméras qu'Emmanuel Macron s'est retrouvé face à face avec François Hollande pour la première fois depuis l'élection, sur la place de l'Etoile à Paris lundi en fin de matinée. François Hollande, qui avait invité son successeur à se joindre à lui pour les commémorations du 8 mai 1945, est allé le chercher à pied, au premier rang d'une des tribunes officielles.
- Le "bravo" de Sarkozy -
L'air ému et presque intimidé, Emmanuel Macron a échangé une accolade et poignée de main chaleureuses avec celui dont il a été le conseiller puis le ministre, avant que M. Hollande l'invite à le suivre, le guidant parfois par le bras, pour déposer ensemble la traditionnelle gerbe sur la tombe du Soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe.
Le chef de l'Etat, qui lui transmettra le flambeau dimanche matin, a dit avoir ressenti "beaucoup d'émotion" à donner "la marche à suivre" à celui qui, dans son parcours politique, l'a "suivi" puis "s'est émancipé" sans trahir, et "a été élu". M. Macron a brièvement échangé avec Nicolas Sarkozy, lui aussi présent, qui lui a glissé un "bravo" pour "cette belle élection".
Après avoir rallumé la flamme avec François Hollande, le président élu s'est tenu à ses côtés, l'air grave, pendant que le choeur de l'Armée française entonnait La Marseillaise puis le Chant des partisans, dont il a écouté les premières notes les yeux fermés.
François Hollande et Emmanuel Macron assistent à une cérémonie marquant l'anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie à Paris le 8 mai 2017
POOL/AFP
Un moment à la symbolique forte, auquel ont assisté une centaine de badauds, certains y voyant "une transition historique, un passage de génération", comme Daniel Weill, retraité de 70 ans, pour qui le nouveau président "change des vieux croûtons".
- La République en marche -
Après la cérémonie, Emmanuel Macron a rejoint le QG d'En marche! dans le XVe arrondissement de Paris, là où, la veille, il était retourné fêter sa victoire avec son équipe après son discours au Louvre. Avec la polémique provoquée par la célébration de sa qualification au premier tour dans la brasserie cossue de La Rotonde en présence de plusieurs personnalités, le président élu avait choisi la sobriété et la discrétion pour ce second tour.
Tout au long de la journée de lundi, Emmanuel Macron a échangé par téléphone avec certains de ses futurs homologues, dont le président américain Donald Trump, qui l'a "félicité de sa victoire". D'autres échanges téléphoniques devraient intervenir mardi.
Après un déjeuner avec des élus, les tractations politiques se sont multipliées. M. Macron, qui pourrait retourner jeudi et vendredi au Touquet pour se reposer, enchaîne d'ici là les rendez-vous, "consulte, échange" mais ne laisse rien filtrer, en vue de la composition de son gouvernement, à commencer par le nom de son Premier ministre, et en prévision des législatives de juin.
Il a aussi participé à un conseil d'administration de son mouvement, En Marche!, dont il a démissionné de la présidence. Une page se tourne dans l'histoire du mouvement qu'Emmanuel Macron avait créé il y a à peine un an, rebaptisé La République en marche. L'intérim, avant un congrès le 15 juillet, sera assuré par Catherine Barbaroux.
Reçu ce matin par le Premier ministre pour un point d’étape sur la première partie de la discussion budgétaire à l’Assemblée nationale, François Patriat considère que Sébastien Lecornu a choisi « une voie différente qui permettrait d’aboutir » à un accord sur le PLF, sans recours au 49-3.
Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le ministre des petites et moyennes entreprises et du commerce, Serge Papin a confirmé le lancement d’une procédure de suspension en France de la plateforme numérique du distributeur Shein au cœur d’une polémique après la vente de poupées à caractère pédopornographique sur son site.
A l’heure de la manipulation des algorithmes et du recours croissant à l’intelligence artificielle sur les plateformes numériques, des experts alertent le Sénat sur la multiplication d’ingérences d’origine étrangères en Europe. Avec pour objectif de déstabiliser les périodes électorales, à coups de désinformation et d‘altération de la confiance envers les institutions.
Le président du groupe socialiste du Sénat, Patrick Kanner a précisé la position de sa famille politique dans l’examen du budget. Les socialistes comptent s’abstenir lors du vote final du projet de loi qu’ils comptent modifier vers plus de justice fiscale.