De la feuille d’impôt de Jacques Chaban-Delmas, aux révélations sur le passé collaborationniste de Maurice Papon, retour sur trois révélations du « Canard enchainé » qui ont perturbé les campagnes présidentielles.
Ces 3 affaires sorties par le « Canard » qui ont bousculé les présidentielles
De la feuille d’impôt de Jacques Chaban-Delmas, aux révélations sur le passé collaborationniste de Maurice Papon, retour sur trois révélations du « Canard enchainé » qui ont perturbé les campagnes présidentielles.
Nous sommes le 19 janvier 1972, le Canard enchaîné brise un tabou. Il publie dans ses pages intérieures la feuille d’impôts du Premier ministre d’alors Jacques Chaban-Delmas. Non seulement « Chaban » ne paye d’impôts, mais l’hebdo détaille qu’il fait pression sur l’administration fiscale de l’époque pour toucher son « à valoir », somme que le fisc français doit à l’ancien président de l’Assemblée nationale. Pour Nicolas Brimo, journaliste au « Canard » : « Il faut se remettre dans l’époque la presse était entièrement contrôlée par le gouvernement (…) quand le « canard » publie ça il faut plus d’un mois et demi pour que les autres journaux reprennent l’affaire. Il y a avait un risque d’étouffement. C’est vrai que publier la feuille d’impôt d’un homme politique c’était rompre un espèce de consensus qui voulait qu’on ne touchait pas aux impôts d’un homme politique ». Devant la polémique, malgré le caractère légal de sa déclaration, et poussé par des députés de son propre parti, Jacques Chaban-Delmas démissionne. L’affaire, collante comme un « sparadra », aura un retentissement deux ans plus tard en pleine campagne présidentielle de Jacques Chaban-Delmas.
Le cadeau empoisonné de Bokassa
L’année 1979 est une année noire pour la droite en campagne. Coup sur coup deux affaires vont venir perturber la campagne de Valéry Giscard d’Estaing. Le « Canard » encore lui, publie une lettre de quatre lignes signée par Bokassa lui-même, où le chef de l’État de la république centrafricaine, demande à son « comptoir national du diamant » de sortir « un plaquette de 30 carats » destinée au ministre des finances de l’époque un certain Valéry Giscard d’Estaing. À l’époque, la présidence conteste la valeur du cadeau. Mais pour Patrick Eveno, historien des médias, si l’affaire détériore un peu plus l’image du candidat, elle pèse peu sur l’élection à venir. « Il y a déjà un mouvement d’opinion anti Barre, anti Giscard, les Français demandent l’alternance ».
Une du canard enchainé du 10 octobre 1979
canard enchainé
Papon « aide de camps »
6 mai 1981, nous sommes dans l’entre deux tours de l’élection présidentielle qui oppose au second tour françois Mitterrand et Valéry Giscard d’Estaing. Le « Canard enchaîné » va dévoiler le passé collaborationniste de Maurice Papon alors ministre du budget de Valéry Giscard d’Estaing : en 1942, Maurice Papon est secrétaire général de la préfecture de la Gironde et il signe directement des ordres d’arrestations de juifs. Le « Canard » publie alors deux documents avec ce titre « Papon aide de camps ». C’est Nicolas Brimo, qui sort l’affaire : « À l’époque on se heurte à un problème, c’est qu’aucun secrétaire général de préfecture n’a autorité sur les affaires juives. Tous les fonctionnaires que je rencontre me disent que je fais fausse route. Je me dis alors que j’ai travaillé pendant deux mois pour rien et un jour Claude Estier, ancien journaliste (et militant socialiste proche de Mitterrand), me dit qu’il a publié un article dans « l’observateur » quelques années plus tôt sur cette affaire. Après 15 jours à la documentation de « l’observateur », je retrouve l’article (…) et là, quelqu’un me dit d’aller voir une vieille dame en Dordogne, ancienne responsable des réseaux de résistance dans la haute administration, qui me dit : « je sais qu’à Bordeaux c’est un cas à part, Papon avait autorité sur les affaires juives parce que le préfet régional un radical socialiste d’origine lui avait refilé le dossier. »
La une du canard enchaîné qui dévoilà l'affaire Maurice Papon.
Le week-end dernier, un jeune adolescent a été touché par balles à Grenoble, près d’un point de deal. Sur la question du narcotrafic, « la société française est en échec », tout comme « les ministres de l'Intérieur successifs », estime Eric Piolle, maire écologiste de Grenoble, invité de Public Sénat ce jeudi 20 novembre. L’édile défend une « légalisation contrôlée » du cannabis pour mettre à mal le trafic.
A la veille de la journée mondiale des droits de l’enfant, une proposition de loi déposée par la sénatrice Annick Billon veut rendre imprescriptibles les viols commis sur des mineurs. Le texte entend aussi élargir aux cousins germains la définition juridique de l’inceste.
C’est un « nouveau droit » pour les parents. Il permettra aux femmes, comme aux hommes, de prendre un à deux mois de congé supplémentaires, après la naissance d’un enfant. Pour financer les 600 millions d’euros de la mesure, le gouvernement a décidé de réduire un droit existant dans les allocations familiales.
Avant le discours prononcé par Emmanuel Macron en fin de journée, une série de commémorations se sont tenues ce jeudi 13 novembre à Saint-Denis et à Paris. 132 personnes sont mortes dans les attentats de 2015 au Stade de France, sur les terrasses parisiennes et au Bataclan. Des épisodes empreints d’une intense émotion, une décennie après les faits.
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