Invité de la matinale de Public Sénat, le coordinateur de la France Insoumise est largement revenu sur les accusations qui touchent son parti. La cheffe de file des députés insoumis, Mathilde Panot doit être auditionnée, demain, pour apologie du terrorisme tandis que Jean-Luc Mélenchon est visé par une plainte du gouvernement pour injures publiques.
Ces violences contre les parlementaires, sont « totalement inédites sous la Ve République »
Par Marion D'Hondt
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Pour Jean Garrigues, ces violences sont « totalement inédites sous la Ve République et dans toute l’histoire de la République depuis 1870 ». Il met ces faits de violence en parallèle avec « les grandes révoltes des vignerons du début du 20e siècle », « les mouvements agrariens » ou encore « les mouvements poujadistes ».
Jean Garrigues considère que c’est la première fois que les violences sont si « massives ». Il est inédit de « s’en prendre à la fonction et aux individus ». Pour lui, « ce n’est pas sans rapport avec la crise de la démocratie représentative », « une crise morale qui dépasse la crise politique ».
Jean Garrigues met en cause « l’hystérisation de la vie publique », de la part des Gilets jaunes, « une France qui ne connaît pas les codes » et de la part d’hommes politiques, « qui jettent de l’huile sur le feu ». L’historien s’en prend spécifiquement à « ceux qui font du name and shame et désignent des députés à la vindicte publique ».
Dès lors, conclut-il, « il ne faut pas s’étonner que certaines personnes les prennent au mot ».