Alors que la loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées, peine encore à produire ses effets, le gouvernement a annoncé la présentation d’un nouveau plan pour lutter contre la prostitution, à l’aube d’une augmentation inquiétante des chiffres chez les mineurs. Selon les associations, ils seraient entre 7 000 et 10 000 à être aujourd’hui prostitués, un chiffre qui a doublé ces dernières années.
Cette commune alsacienne n’achète plus d’électricité, elle la produit : « Un modèle tout à fait réplicable » déclare son maire
Par Public Sénat
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C’est un village peuplé d’irréductibles Gaulois qui résistent à la crise énergétique. Ici pas de magie, pas de marmite mais trois turbines hydro électriques, et des toits solaires, et une conviction. Elu en 2008, le maire, Patrick Barbier et son équipe rêvent de rendre la commune autonome, 15 ans plus tard le pari est réussi. « On a été élu sur un projet d’énergie positive afin de rendre le village le plus autonome possible parce qu’on avait la conviction depuis longtemps que les énergies de manière globale allaient voir leurs prix augmenter » raconte-t-il.
Un projet rendu possible grâce aux aides de l’Etat
En quelques années seulement, la mairie a réduit sa consommation, et produit sa propre électricité. Installation de trois turbines hydroélectriques le long de deux barrages sur les bras de l’Ill, la rivière qui passe dans la commune, rénovation et isolation des bâtiments, passage de l’éclairage public en « led », construction en 2015 d’un gymnase « à énergies positives » et installation d’une chaudière à bois pour la salle du Conseil municipal et la salle des mariages, la mairie a agi sur tous les leviers possibles. Pour mettre en place tous ces projets, la petite commune de 2000 habitants seulement, a bénéficié de plusieurs aides de l’Etat et des collectivités : « On a eu une aide un peu exceptionnelle, un appel à projet qui s’appelait territoire à énergie positive pour la croissance verte, c’était donc le ministère de l’Ecologie qui nous a aidé assez fortement et ensuite, il y a des aides classiques de la région, de l’ADEM, du département » explique Patrick Barbier. Aujourd’hui, la commune produit plus d’énergie que n’en consomment ses bâtiments communaux. Mis à part des derniers contrats de gaz qui prennent fin 2023, le maire n’est pas inquiété outre mesure par la hausse des prix de l’énergie : « On utilise encore un peu de gaz et des granulés de bois. « On est sur des consommations très faibles, on a très peu de dépenses. On était sur un budget de 100 000 euros et là, on va diminuer des deux tiers, ou même encore moins » témoigne le maire.
« Un modèle duplicable » selon Patrick Barbier
Pour construire son projet, la mairie s’est inspirée des communes allemandes voisines : « Dans la forêt noire, le moindre ruisseau est équipé de micro turbine et sert à des projets d’autoconsommation » fait remarquer Patrick Barbier. En Allemagne, 40 % de l’énergie renouvelable est produite par des citoyens, des coopératives et des collectivités locales contre seulement 1 % en France. Selon Patrick Barbier, ses économies peuvent être réalisées dans d’autres communes : « C’est un modèle tout à fait réplicable, on n’a rien fait d’extraordinaire » insiste-t-il. D’ailleurs le téléphone sonne régulièrement ces jours-ci, des appels d’autres maires pressés de se lancer dans l’aventure.