Chambres à gaz qualifiées de “détail”: décision le 1er mars en appel de Jean-Marie Le Pen

Chambres à gaz qualifiées de “détail”: décision le 1er mars en appel de Jean-Marie Le Pen

La cour d'appel de Paris rendra le 1er mars sa décision concernant Jean-Marie Le Pen, condamné en première instance à 30.000...
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La cour d'appel de Paris rendra le 1er mars sa décision concernant Jean-Marie Le Pen, condamné en première instance à 30.000 euros d'amende pour avoir de nouveau qualifié les chambres à gaz de "détail" de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.

L'avocate générale a requis jeudi la confirmation de cette peine pour contestation de crime contre l'humanité. L'avocat du président d'honneur du Front national a, lui, plaidé la relaxe et soulevé plusieurs questions de procédure.

En première instance, le tribunal correctionnel de Paris avait, en plus de l'amende, ordonné, à titre de peine complémentaire, la publication d'un communiqué judiciaire dans trois journaux.

Jean-Marie Le Pen avait en outre été condamné à verser au total 10.001 euros de dommages et intérêts à trois associations parties civiles.

M. Le Pen avait déjà été condamné à deux reprises, au civil, par la justice française pour ces propos, tenus pour la première fois en 1987.

Condamnés par sa fille Marine qui lui a succédé à la tête du FN, ces propos avaient, entre autres, entraîné la suspension - ensuite annulée par la justice - de Jean-Marie Le Pen du parti qu'il a longtemps incarné, puis son exclusion.

Mi-novembre, la justice a validé son exclusion, mais il reste président d'honneur du FN, décision dont le parti d'extrême droite a fait appel.

Le 2 avril 2015, au journaliste Jean-Jacques Bourdin qui lui demandait s'il regrettait d'avoir qualifié les chambres à gaz de "détail", Jean-Marie Le Pen avait répondu: "Pas du tout. Ce que j'ai dit correspondait à ma pensée que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la guerre, à moins d'admettre que ce soit la guerre qui soit un détail des chambres à gaz".

Le journaliste l'avait alors relancé, demandant si "des millions de morts" pouvaient être qualifiés de "point de détail". "C'est pas un million de morts, c'est les chambres à gaz", "moi je parle de choses précises. Je n'ai pas parlé de nombre de morts. J'ai parlé d'un système. J'ai dit que c'était un détail de l'histoire de la guerre", avait insisté l'ancien leader frontiste.

L'avocate générale a étrillé la "persistance" de Jean-Marie Le Pen à tenir ces propos, son "discours haineux".

Son avocat François Wagner a quant à lui dénoncé une "dénaturation" des propos de son client.

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