Un parfum mythique, créé par une femme de génie, c’est l’histoire du N° 5 de Chanel que Stéphane Benhamou a choisi de raconter dans son documentaire « La guerre du N° 5 ». Mais ce n’est pas l’histoire du luxe à la française que vous allez découvrir. C’est celle d’une lutte industrielle, et d’une femme prête à tout pour acquérir une société dans le Paris occupé de la seconde guerre mondiale.
Chanel N° 5, derrière l’histoire du parfum une guerre sans merci
Un parfum mythique, créé par une femme de génie, c’est l’histoire du N° 5 de Chanel que Stéphane Benhamou a choisi de raconter dans son documentaire « La guerre du N° 5 ». Mais ce n’est pas l’histoire du luxe à la française que vous allez découvrir. C’est celle d’une lutte industrielle, et d’une femme prête à tout pour acquérir une société dans le Paris occupé de la seconde guerre mondiale.
Créatrice en vue au début des années 1920, Gabrielle Chanel, plus connue sous le nom de Coco Chanel, décide de se lancer dans le parfum. Ce sera une immédiate réussite avec un parfum mythique, le N° 5. À cette époque le parfum n’est pas considéré comme un art, mais elle décide de s’inspirer des cubistes, et de déstructurer le parfum. Elle souhaite « un parfum pour les femmes, à odeur de femmes » explique Lionel Paillès, spécialiste des parfums. Avec plus de 80 ingrédients, le N° 5 sera novateur. Il plaît immédiatement aux clientes de la rue Cambon, à Paris, où Coco Chanel a sa boutique.
Mais si le succès est au rendez-vous auprès de ses acheteuses, les ventes plafonnent car le réseau de vente de Coco Chanel est limité. Elle contacte alors le fondateur des Galeries Lafayette, le grand magasin à la mode à Paris. Par son entremise, elle rencontre Pierre et Paul Wertheimer, deux frères, qui détiennent déjà la maison Bourjois depuis 1898. Ils possèdent des usines et des réseaux de distribution mondiale. Une aventure industrielle s’engage. Coco Chanel s’associe aux frères Wertheimer pour créer la Société des parfums Chanel, en 1924.
Une mauvaise affaire ?
Coco Chanel peut se consacrer à la création, les frères Wertheimer apportent le capital et les moyens de production. Mais dans cette association, Gabrielle Chanel ne possède que 10 % des parts de la société. Même si son parfum a fait sa fortune, lui permettant de vivre à l’hôtel Ritz à l’année, elle se sent lésée. « Elle prend conscience à la fin des années 1920 qu’elle a fait une mauvaise affaire et qu’elle n’a pas demandé assez » raconte Tilar Mazzeo, auteur de « The secret of N° 5 ».
Dès lors, Coco Chanel n’aura de cesse de se battre pour tenter de prendre le contrôle de la société. Dans les années 1930, le documentaire dépeint alors le portrait d’une femme aigrie, en décalage avec son temps « et très en colère contre les Wertheimer ». Elle perturbe les réunions du Conseil d’Administration et s’emporte publiquement contre eux.
La recherche du soutien des nazis
Lorsqu’éclate la seconde guerre mondiale, Coco Chanel continue à vivre au Ritz, pourtant réquisitionné par les Allemands. Elle tombe amoureuse d’un officier : le baron Gunther Von Dinklage, une éminence des services de renseignements germaniques. C’est une Coco Chanel « collabo », qui acceptera même des missions d’espionnage pour l’Allemagne nazie, que nous découvrons alors. Et toujours prête à tout pour récupérer la Société des parfums Chanel, elle va user de tous les moyens à sa disposition.
De leurs côtés, Pierre et Paul Wertheimer, qui sont juifs, se sont enfuis aux États-Unis. Ils ont confié la Société des parfums Chanel à un ami de confiance resté en France, Félix Amiot. Et outre-Atlantique, ils vont réussir à continuer la production du parfum.
Gabrielle Chanel, persuadée que le parfum produit aux États-Unis est une copie, mobilise alors ses amis et ses contacts, et une rumeur se propage bientôt à Paris : « La société des parfums Chanel serait toujours une affaire juive ». Un dossier est ouvert par l’administration. Une enquête doit déterminer si Félix Amiot n’est qu’un prête-nom des frères Wertheimer ? Et est-il un vrai Aryen ?
Chanel utilise les lois de Vichyet la politique d’aryanisation économique. Elle veut dénoncer la vente faite à Amiot et faire siennes l’ensemble des parts de la Société des parfums Chanel, mais aussi celles de la société Bourjois. L’image de la créatrice de génie est bien loin, et c’est une femme sans morale que l’on découvre alors.
La manœuvre échoue. Un revers qui rassurera le téléspectateur, qui apprend alors que derrière le nom de Chanel, se cache toujours aujourd’hui celui des Wertheimer, dont la famille est encore propriétaire en 2020 de la société.
« Chanel : la guerre du N° 5 », de Stéphane Benhamou, est à voir en replay ici.
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