Changement climatique : « Ne faisons plus aucune concession » demande Hulot

Changement climatique : « Ne faisons plus aucune concession » demande Hulot

À six jours de la COP 23, Nicolas Hulot lance un cri d’alarme sur les causes du dérèglement climatique qui s’annonce. « J’aimerais bien qu’on entende les messages que la nature nous envoie » a déclaré le ministre de la Transition écologique.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Deux ans après la COP 21, les actions des États en faveur du climat ne sont pas suffisantes. « Les engagements actuels des États couvrent à peine un tiers des réductions d'émissions nécessaires, creusant un écart dangereux » annonciateur de grands dérèglements (canicules, inondations, super-ouragans...), s’est alarmé Erik Solheim, directeur du Programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE).

 Au micro de Public Sénat, le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot n’a pas masqué ses inquiétudes et souligne que « la fenêtre d’opportunité se réduit de jour en jour ». S’il refuse de se laisser aller à la « résignation », son attitude et ses paroles semblent traduire le contraire. Sur la transition énergétique, Nicolas Hulot a  semblé dépité en estimant « qu’il y a toujours mille bonnes raisons pour essayer de faire moins sur les objectifs d’énergies renouvelables » ». « Moi, je veux avoir des objectifs contraignants, mais il y a toujours milles bonne raisons de ne pas mettre des objectifs contraignants » a-t-il lâché.

« À Saint Martin et à Saint Barthélémy, on a été totalement dépassé »

En guise d’injonction, le ministre ajoute : « il faut que chacun comprenne qu’on rentre dans une phase décisive. Soit, on est déterminé, ambitieux et on peut encore reprendre la main. Soit, on continue en permanence à faire des compromis vers les bas et on va perdre la main. Il faut bien avoir en tête ce qui va se passer c’est qu’on va rentrer dans un scénario totalement irréversible. Regardez ce qui s’est passé à Saint Martin et à Saint Barthélémy, on a été totalement dépassé. Parce qu’à un moment ou un autre, la nature nous dépasse ».

« On a une mémoire collective de plus en plus courte »

« Ne faisons plus aucune concession » (…) » On a encore les cartes en main. Mais, c’est drôle, on a une mémoire collective de plus en plus courte. Au lendemain de Fukushima, sur le nucléaire, tout le monde avait compris qu’il fallait être un peu prudent. Au lendemain de Saint Martin et de Saint Barthélémy, tout le monde s’est rendu compte que quand la nature décide de nous parler, on n’est un peu dépassé par les évènements (…) J’aimerais bien qu’on entende les messages que la nature nous envoie » a-t-il conclu.

Dans la même thématique